Bonus réparation : quel intérêt et quelles conditions pour les réparateurs

Une partie  de la liste des produits concernés par le bonus réparation et le montant de la subvention qui leur est appliquée. Crédit photo: Ecosystem

Une partie de la liste des produits concernés par le bonus réparation et le montant de la subvention qui leur est appliquée. Crédit photo: Ecosystem

Depuis le 15 décembre, les particuliers peuvent bénéficier d'une subvention à la réparation de leurs smartphones, tablettes et notebooks. Les réparateurs devront se faire labelliser pour que leurs prestations soient éligibles à cet avantage.

Sous certaines conditions, les spécialistes de la réparation de matériels électriques et électroniques peuvent désormais proposer des tarifs plus attractifs à leurs clients au titre du « bonus réparation ». Entré en vigueur le 15 décembre dans le cadre de la loi anti-gaspillage (AGEC) de 2020, ce coup de pouce de l'Etat permet aux particuliers de confier un équipement à un prestataire qui soustraira directement le montant de la subvention sur sa facture et sera lui-même remboursé sous 30 jours.  L'aide s'élève, par exemple, à 25 € pour un smartphone ou une tablette, à 45 € pour un PC portable, ou encore à 30 € pour un vidéoprojecteur. Le financement du dispositif est assuré par les éco-participations versées par les fabricants aux organismes Ecologic et à Ecosystem agrées par les pouvoir publics. Au cours des six prochaines années, ces derniers devront alimenter un fond de 410 M€ pour financer la mesure.

De nombreux critères d'exclusion

Des conditions existent toutefois pour que la réparation réalisée soit éligible au bonus réparation. Il faut en premier lieu que le produit à remettre en état ne soit plus sous garantie du fabricant ou couvert par une assurance. Il doit en outre figurer dans la liste des 31 familles de produits concernées (Informatique, téléphonie mobile, entretien de la maison, Image et Son, Electro-ménager) par le dispositif. Les ordinateurs fixes, les scanners et les imprimantes y seront intégrés en 2024. Par ailleurs, le montant TTC de la facture doit être supérieur au montant du soutien financier, sans quoi, la réparation n'est pas prise en charge par le fonds. A noter que certaines pannes ne sont pas couvertes, notamment les réparations nécessaires en cas de « dysfonctionnements ou défauts logiciels » et la casse d'écran.

Constituer un réseau de 1 500 réparateurs labellisés en 2023

Pour que leurs clients puissent bénéficier de la subvention, les réparateurs devront également obtenir le label QualiRépar créé par Ecologic et Ecosystem. Selon les informations disponibles sur leurs sites, le référentiel du label s'articule autour de 7 caractéristiques et étapes clefs consultables ici. La certification s'obtient en 6 à 8 semaines et est valable trois ans. Elle revient à 149 € HT par an pour un monosite de 1 à 2 personnes, à 199 € HT par an pour un monosites 3-100 personnes et à 666 € HT par an 1 site centralisateur et 4 sites secondaires. Les réparateurs labelisés peuvent être identifiés par les clients à l'aide d'un moteur de recherche spécifiques. Son utilisation montre clairement que le nombre de labellisés est encore peu important. L'objectif pour 2023 est de constituer un réseau de 1 500 professionnels en France.

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