Après les pigeons pour les start-ups, les poussins montent au créneau pour les auto-entrepreneurs

Le mouvement des pigeons voulait défendre les start-up, celui des poussins vient de naître pour défendre les auto-entrepreneurs. Il a recueilli sur son site près de 10 000 signatures pour défendre le statut. La ministre des artisans, Sylvia Pinel, veut en effet limiter ce statut dans le temps de manière à faire basculer les auto-entrepreneurs vers un statut de véritable entreprise. Or, des salariés (du public comme du privé) souhaitent garder l'auto-entrepreneuriat pour avoir un revenu complémentaire, des précaires en vivent plus ou moins bien mais n'ont pas d'autre revenu, et à défaut, reviendront au RSA (sans indemnité de chômage).

Deux rapports, l'un de l'Inspection générale des finances, l'autre de l'Inspection générale des affaires sociales recommandent pourtant de ne pas toucher au statut de l'auto-entrepreneur. Rien n'y fait. La Ministre a promis de légiférer à l'automne et de limiter, sans doute à deux ans, le statut. Elle défend les artisans, déjà laminés par le travail au noir et qui voient d'un mauvais oeil les auto-entrepreneurs et leurs charges allégées.  Leurs organisations parlent de concurrence déloyale, ce que les deux rapports contestent.

La pétition des poussins de son côté avance évidemment d'autres arguments, en particulier celui du bénéfice économique : « 1 million d'auto-entrepreneurs qui représentent plus de la moitié des créations d'entreprises en France, plus de 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés, et plus de 5 milliards d'euros d'impôts récoltés pour les caisses de l'État depuis la naissance du régime ».

 

 

 

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