Le marché de l'impression change d'optique, passant de la vente de matériels à celle de solutions. Un discours marketing partagé par tous les acteurs mais qui repose sur une réalité dans les entreprises utilisatrices comme le montre bien un sondage BVA (*) commandé par Canon.
Les entreprises ont une perception ancienne de l'impression. Chaque salarié ou presque avait son imprimante. Les services généraux pour les MFP et les services informatiques pour les imprimantes étaient décisionnaires. Chacun son pré carré. A l'avenir, la politique d'impression doit parler d'audit, de services, et s'intégrer dans un projet d'entreprises, donc changer d'interlocuteurs, accéder au comité exécutif, devenir un projet d'entreprise et passer entre les mains, par exemple, du directeur financier.
Le arguments ne manquent pas, souligne le sondage BVA, pour justifier cette vision de la nouvelle politique d'impression. D'abord, 57% d'entre eux ignorent les coûts de leurs impressions. Plus on descend dans la hiérarchie, plus cette ignorance plane. Une bonne partie d'entre eux ignore également le terme de confidentialité. 19% des salariés interrogés découvrent de temps à autre des documents classés confidentiels qui traînent près de l'imprimante. D'autres études montrent que les salariés ne vont pas toujours chercher leurs impressions. Sans parler des impressions personnelles réalisées dans l'entreprise (43 % des salariés interrogés sont dans ce cas!). Bref, il est urgent de revoir les politiques d'impression.
A contrario, le sondage relève une forte évolution du comportement des salariés en matière d'impression. Une évolution positive. Elle vient des entreprises qui ont pu définir une telle politique. 80% des salariés interrogés déclarent que leur entreprise les encourage à évoluer. Différentes mesures sont préconisées : envoi de courrier de manière électronique dans 74% des cas, impression en noir et blanc plutôt qu'en couleur (71% des réponses), incitations à moins imprimer (66%) ou à imprimer recto-verso (64%), incitations à stocker des formats électroniques et non pas papier (61%). Plus l'entreprise est importante, plus ces incitations sont fortes, 88% des salariés appartenant à une entreprise de plus de 100 salariés sont sollicités, contre 73% dans les entreprises de moins de dix salariés.
Le sondage fait également un focus sur le MFP et son utilisation. 7 salariés sur dix utilisent un MFP. Et dans neuf cas sur dix, l'usage va au delà de la simple impression. Si 96% des salariés interrogés impriment des documents, 81% copient des documents. 61% s'en servent pour faxer, 59% pour envoyer des mails, 56% pour scanner ou numériser, 44% pour réaliser des documents finis (reliés ou agrafés). 63% des interrogés citent même au moins 4 usages associés au MFP.
(*) Sondage mené par téléphone du 2 au 10 octobre auprès de 988 salariés représentatifs.
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