Selon une étude de Compubase, la profession devrait connaître un tsunami d'ici 2010. En cause, l'age de certains dirigeants d'entreprises qui atteindront bientôt l'age de la retraite et chercheront à céder leur patrimoine.
Compubase relève aussi que le poids de la province se renforce, notamment dans l'Ouest. >La population des entrepreneurs IT vieillit, relève Compubase dans son enquête 2006 sur les réseaux de distribution informatique et télécom en France. Ce cabinet, qui gère une base de données sur quelque 24 000 entreprises du secteur IT, estime que c'est un « tsunami » que connaîtra la profession d'ici à 2010 : une société sur quatre changera de main, contre une sur dix aujourd'hui. La raison principale : l'âge du « capitaine ». En effet, environ 4 800 des entreprises en activité ont été créées entre 1980 et 1990. Une bonne partie de leurs patrons, qui atteindront bientôt l'âge de la retraite, chercheront à transmettre leur patrimoine. Mais alors que le passage de témoin n'est pas garanti pour beaucoup d'entre eux, Compubase constate que les « revendeurs informatiques » sont de plus en plus nombreux. À l'origine de cette augmentation, l'élargissement des types de produits à commercialiser mais aussi le recouvrement sous le vocable « revendeur informatique » de métiers différents, notamment liés aux services. Par ailleurs, en termes d'implantations géographiques, Compubase relève que le déséquilibre Île-de-France/province joue peu à peu en faveur de cette dernière. Le nombre d'acteurs IT en région parisienne a ainsi chuté de 18 % en cinq ans. Toutefois, si elle en réunit moins de 30 %, elle accueille encore plus de 60 % des sociétés de plus de 5 ME de chiffre d'affaires annuel. Côté province, on constate un renforcement autour de l'axe Caen-Toulouse. Mais il s'agit là d'un rattrapage du retard par rapport à des régions historiquement dynamiques comme Rhône-Alpes, le Nord et Paca. Un autre point relevé par l'étude Compubase 2006 concerne l'avenir de la distribution en ligne. Selon l'institut, si beaucoup de revendeurs ont cru pouvoir conserver de petits niveaux de marge, la banalisation des produits vendus sur Internet a ruiné leurs espoirs. Par ailleurs, si le Web réduit les coûts de structure, les frais de référencement sont en constante progression. Compubase avance que le Web est un modèle « price centric » dans lequel seuls quelques acteurs tireront leur épingle du jeu. Aujourd'hui, moins de dix e-tailers contrôle 90 % du marché de la vente en ligne de produits IT.
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