Microsoft, lost in translation…

L'Asie du Sud-Est produit des effets bizarres sur les dirigeants de Microsoft. En moins de deux jours, Bill Gates au Japon et Steve Ballmer en Australie ont respectivement exprimé leurs doutes sur l'externalisation et confié qu'effectivement les efforts sur .Net avait été quelque peu ralentis au cours de l'année écoulée. Dans un discours devant la fédération des entreprises japonaises, Gates s'est fermement prononcé contre l'externalisation des fonctions clés des entreprises. «Les sociétés ne devraient pas externaliser leurs équipes et leurs compétences clés», a expliqué Gates en ajoutant qu'il faut prendre garde à ne pas externaliser trop pour des raisons de coûts et qu'il est préférable de conserver des ressources techniques clés ainsi que sa propriété intellectuelle en interne. Et d'ajouter : «Si vous dépendez trop de compagnies tierces et d'autres pays, vous externalisez votre cerveau, le coeur de vos innovations.» Allant à contre-courant de la mode actuelle de réduction des coûts à tout-va, Gates a estimé qu'il est préférable d'investir pour rester compétitif, plutôt que de couper les coûts pour améliorer ses résultats. Cet élan anti-externalisation de Bill Gates s'est déroulé alors que Steve Ballmer, le CEO de Microsoft, rencontrait trois ministres australiens à Sydney pour les dissuader d'abandonner l'usage de Windows au sein des administrations locales ; il a aussi rencontré des partenaires de la firme. Selon nos confrères de ZDNet, il aurait ainsi avoué que les efforts d'interopérabilité de Microsoft autour de .Net ont ralenti au cours des douze derniers mois et que des efforts sont en cours pour les relancer. Il est ensuite reparti pour la Chine...

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