Microsoft fera appel… pour le bien du consommateur !

(26/03/04) - Microsoft fera sans doute appel de sa condamnation pour abus de position dominante eut égard à la bonne volonté dont l'éditeur estime déjà avoir fait preuve vis à vis de la Commission européenne. L'éditeur en fait une question de principe plus que d'argent. Et d'expliquer que c'est le consommateur qui se trouve finalement le plus lésé par la décision de Mario Monti, commissaire en charge de la concurrence auprès des autorités de Bruxelles. Selon Pascal Brier, Directeur de la communication pour la France, "c'est la logique d'innovation et de simplification - souhaitée par les consommateurs - qui est mise à mal". De fait, les négociations entre Microsoft et les autorités européennes ont achoppé sur la définition même de ce qu'est un système d'exploitation. D'une part, l'Europe laisse entrevoir une vision restrictive en terme de fonctionnalités natives mais ouvertes du point de vue des choix du consommateur. En face, Microsoft parle de droit à l'innovation, à la simplification et à l'intégration. Tout en faisant des concessions, notamment en intégrant des lecteurs multimédias tiers à Windows. N'empêche, selon Bruxelles, l'éditeur de Windows a bien enfreint les règles de concurrence communautaires et devra donc payer et s'adapter aux mesures correctives qui lui sont désormais imposées. Selon Mario Monti "les entreprises en position dominante ont une responsabilité particulière sur le marché. Elles doivent veiller à ce que leur comportement ne fasse pas obstacle à une concurrence saine et loyale, ni ne porte préjudice aux consommateurs et à l'innovation". Brad Smith, vice-Président de Microsoft en charge des affaires juridiques, estime, à l'inverse, que la décision européenne conduit "à réduire le choix des consommateurs et nuit aux développeurs d'applications européens". Il affirme tout de même que Microsoft demeure ouvert au dialogue, laissant supposer que l'éditeur ne désespère toujours pas d'aboutir à une solution négociée. En attendant, il fera appel dans les jours à venir aup^rès de la cour européenne de Luxembourg et demandera une suspension - non automatique - des sanctions en attendant son jugement.

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