C'est un succès. Peu importe que Google ait été amené à revoir ses ambitions à la baisse, le moteur de recherche a vu passer sa valeur en Bourse de 85 $ à un peu plus de 100 $ par action, dans sa première journée de cotation le 21 août 2004. Une progression forte de 18 % qui correspond aux attentes et qui, pour Google, se traduit par une levée de 1,67 Md$. Le titre finit l'année en hausse de près de 130% par rapport à son cours d'introduction. Si personne ne croit à une brutale et très forte croissance du chiffre d'affaires de Google dans les prochains mois, les analystes s'accordent en revanche à penser que celle-ci restera soutenue, Google profitant bien du développement de l'accès à Internet à haut débit. Surtout, loin de la folie dotcom de la fin des années 90, le succès de Google montre qu'une bonne technologie sur le bon segment de marché peut finalement intéresser les investisseurs. Errements autour des brevets logiciels L'année 2004 aura été marquée par les atermoiements des autorités européennes autour de l'adoption d'un corpus réglementant la brevetabilité des logiciels et plus largement "des inventions mises en oeuvre par ordinateur". Les derniers épisodes - qui ont vu la Pologne empêcher un passage en force et en catimini du texte - montrent que le problème a de beaux jours devant lui. Le texte est l'enjeu de plusieurs niveaux d'affrontement. Le Parlement européen, les PME et développeurs indépendants, ainsi que le monde Open Source voient dans la brevetabilité un frein à l'innovation et un impôt sur nombre de leurs développements futurs. Les gros éditeurs et les grandes entreprises estiment au contraire qu'un droit sur les brevets constitue un garde-fou pour le retour sur investissement en R&D, thèse à laquelle semble s'être ralliée la Commission européenne.
La Bourse gaga de Google - Errements autour des brevets logiciels
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