(05/04/04) - L'accord à l'amiable conclu vendredi 2 avril entre Sun Microsystems et Microsoft a déjà fait une victime collatérale : l'enquête antitrust menée par la commission européenne. En signant un large accord d'échange de propriété intellectuelle avec Microsoft, Sun a en effet enterré l'un des principaux reproches qu'il avait émis contre le géant de Redmond : l'incompatibilité du programme de licence de technologie de Microsoft (Microsoft Communications Protocol Program) et notamment les informations sur le protocole CIFS, avec la licence GPL, et notamment Samba. Selon Sun, "l'accord avec Microsoft satisfait l'ensemble des objectifs poursuivis dans le cadre de l'enquête de l'union Européenne", Un propos qui n'est ni plus ni moins qu'un abandon en rase campagne de la Commission. L'un des principaux arguments avancés par Mario Monti dans son action contre Microsoft était en effet que ce dernier retient des informations clés sur ses interfaces serveurs à ses concurrents et pratique une politique de divulgation basée sur un schéma allié / ennemi... Autant dire que quand le principal ennemi devient un allié (au prix d'un chèque confortable de 2 Md$), la position de Monti devient singulièrement inconfortable...
L'accord Sun/Microsoft n'augure rien de bon pour l'action de la commission européenne
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