Janvier - Comment CIS Valley veut atteindre 51 M€ de chiffre d'affaires en 2014

La SSII va mettre en oeuvre un plan d'actions sur trois ans qui passe à la fois par une réorganisation de son offre et de ses forces commerciales ainsi qu'un élargissement de sa cible de clients.

La société de services CIS Valley travaille depuis juin dernier sur son plan d'orientation stratégique 2012-2014, qui doit l'amener à réaliser 51 M€ de chiffre d'affaires d'ici trois ans contre 29,6 M€ en 2011. Cet objectif chiffré était déjà connu. Michel Rouvellat, le président de cette filiale de la holding Aquitaine Valley, s'est exprimé sur le sujet il y a près de six mois dans les colonnes de Distributique.com. Peu disert, à l'époque, sur les détails de ce plan d'actions, l'homme est en revanche en mesure de les dévoiler aujourd'hui. On apprend ainsi que la réalisation de l'objectif de l'entreprise devra passer par la progression l'ensemble de ses pôles d'activité : Intégration, lnfogérance, Etudes et Projets. Les revenus de ce dernier pôle, qui ont atteint 2,8 M€ en 2011, devraient progresser de 82% d'ici trois ans pour atteindre alors 5,1 M€. Le chiffre d'affaires tiré des prestations d'infogérance devrait passer de son côté de 4,3 M€ environ l'an dernier à 7,4 M€ en 2014, soit une hausse de 72%. Enfin, la croissance de l'activité d'intégration, la plus grosse contributrice à l'activité globale de CIS Valley, devrait s'établir à +25% pour 27,5 M€ lors de la dernière année de son plan d'orientation. « Nous devrions y parvenir aisément puisque c'était le niveau d'activité que dégageait cette branche avant la fusion entre CIS et Aquitaine Valley », précise Michel Rouvellat.

L'atteinte de ces objectifs passe notamment par une réorganisation des forces de vente de l'entreprise. La SSII a décidé de rompre avec son approche précédente qui consistait à dédier une équipe de commerciaux à chacun de ses métiers et d'opter aujourd'hui pour une force de vente capable de commercialiser l'ensemble des produits et services de son catalogue. Une approche qui évite une forte augmentation de la masse salariale mais qui n'est pas sans occasionner des coûts supplémentaires. « Nous avons prévu une hausse de notre budget formation de 5% par an jusqu'en 2014, explique Michel Rouvellat. En 2011, il atteignait déjà 150 K€. » Les recrutements de la SSII seront donc ainsi maîtrisés puisque le nombre de ses collaborateurs ne passera "que" de 118 aujourd'hui à 160 en 2014. En outre, « nous allons faire beaucoup plus appel à la sous-traitance, répond Michel Rouvellat. Sur notre seule activité Etudes et Projets, la moitié de la croissance sera assurée par ce biais cette année. »

Un développement important des offres d'Infogérance et du pôle Etudes et Projets

L'élargissement de son offre et de sa clientèle est le second grand pilier sur lequel repose le plan d'orientation 2012-2014 de CIS Valley. Pour délivrer une partie de ses prestations dans le domaine de l'infogérance, la SSII dispose de son propre centre de données à Bruges (33), près de son siège de Bordeaux(*). Ce dernier va faire l'objet d'investissements qui vont améliorer son taux de disponibilité sur les moyens généraux et lui permettre ainsi d'accueillir d'avantage de clients en 2012. A termes, cela ne sera toutefois pas suffisant pour éviter la saturation annoncé du centre de données de Bruges. En prévision, CIS Valley est en passe de conclure un accord avec un groupe bancaire qui doit prochainement ouvrir son centre de données doté d'un taux de disponibilité de 99,999%, dans lequel la SSII va pouvoir louer de l'espace pour de nouveaux clients. L'offre de son pôle infogérance en matière de SaaS va également être étoffée. Jusqu'ici, CIS Valley ne diffuse de cette façon que son logiciel maison CAP Valley qui cible principalement les organismes consulaires en quête d'un outil de gestion de leurs relations avec leurs adhérents. « Demain, nous nous ouvrirons aussi au monde de la santé grâce à l'agrément d'hébergeur des données santé à caractère personnel que nous a délivré le ministère de la Santé », indique Michel Rouvellat. En outre, la SSII a entamé des discussions avec des éditeurs dont il compte héberger et diffuser les offres en mode SaaS, quel que soit le type d'applications concerné.
La croissance de l'activité Etudes et projets devrait se nourrir quant à elle d'une ouverture à une cible de clientèle plus large que celle des organismes consulaires. « Notre pôle Etudes et Projets commercialise notre applications CAP Valley en mode licence et propose des développements d'applications collaborative sur le base des technologies Microsoft, principalement aux organismes consulaires. Depuis le second trimestre 2011, nous ouvrons progressivement notre catalogue à toutes les PME et PMI ». Ces dernières représentent actuellement 20% de l'activité du pôle Etudes et Projets contre 80% pour les organismes consulaires. En 2014, la part des revenus générés par ces deux types de clients devrait être équilibrée. Si CIS Valley mise en partie sur la sous-traitance pour mieux répondre aux besoins de ces entreprises et organismes consulaires, la SSII a également recruté quatre collaborateurs maîtrisant les domaines du travail collaboratif et des technologies web cet été. La SSII veut aussi développer l'activité de son pôle Etudes et Projets dans le domaines du décisionnel, sur les technologies Business Objects et SQL Server 2012 qui sera livrée dans le courant du premier semestre de cette année.

A la lecture de l'ensemble des dispositions prises par CIS Valley et des objectifs qu'elle s'est fixé, il semble évident que la SSII a bien balisé sa route. Mais, en dépit des jalons qu'elle a posés, un incident de parcours peut toujours arriver puisqu'il ne lui a pas échappé que la France, en autres, subit les effets d'une crise économique qui pourrait s'aggraver de surcroît. « Nous avons mis en place des indicateurs que nous allons suivre tous les mois. Si un changement important du contexte économique intervenait, nous modifierons notre plan d'actions », conclut Michel Rouvellat.


(*) CIS Valley dispose également d'agences à Nantes, Orléans, Toulouse et Montpellier.

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