Bonne tenue du secteur IT français selon le Sessi

Le Service des études et des statistiques industrielles (Sessi) du ministère de l'Industrie a publié son tableau de bord pour le premier semestre 2004 : la dynamique de l'innovation en France se ranime. Cette dynamique s'illustre en tout premier lieu dans le nombre d'entreprises innovantes créées. Ce sont ainsi 6 056 sociétés qui ont vu le jour au cours du premier semestre 2004, soit 35 % de plus que pour la même période de l'année précédente. Parmi ces entreprises, les trois quarts interviennent dans le domaine des services informatiques. La part des entreprises innovantes au sein de l'ensemble des 123 000 structures créées s'élève à 4,9 %, un chiffre en légère augmentation sur un an (4,4 % au premier semestre 2003). L'innovation redécolle, c'est également ce que démontre l'augmentation du nombre de demandes de brevets. Avec 6 237 dépôts à l'Inpi, le Sessi indique une progression de 4,2 %. La hausse est encore plus importante en ce qui concerne les brevets européens d'origine française : leur nombre augmente de 15 % en un an, bien plus que les brevets d'origine allemande (+ 6,8 %) ou britannique (+ 2,1 %). Les ventes d'ordinateurs ont atteint 5,3 millions entre juin 2003 et juin 2004, soit une augmentation de 8 % sur un an. Après deux années d'évolution poussive, voire de régression, ce chiffre illustre le retour à la croissance du marché. Un marché dopé par les performances réalisées auprès du grand public : avec 1,8 million d'unités écoulées en un an, les ventes aux particuliers ont augmenté de 42 %. Si le nombre de salariés du secteur IT a reculé de 0,6 % en 2004 et s'élève à 1,6 million, cette évolution dénote cependant un ralentissement de la baisse des effectifs. En effet, l'année 2003 avait vu 19 000 emplois disparaître, contre 8 900 en 2004. C'est principalement le secteur industriel, touché par les délocalisations et la rationalisation de la production, qui a enregistré les plus fortes pertes d'emplois (- 3,3 %). Le secteur des services informatiques connaît, en revanche, une évolution positive du nombre de salariés.