Trimestriels IBM : L'activité logicielle soutient les résultats

Arvind Krishna, président et CEO d'IBM affiche son optimisme pour les prochains mois. (crédit : IBM)

Arvind Krishna, président et CEO d'IBM affiche son optimisme pour les prochains mois. (crédit : IBM)

Pour son premier trimestre 2025, IBM a vu son chiffre d'affaires progresser tout comme son bénéfice et sa marge opérationnelle, contrairement au résultat net en recul de 34 %. Le carnet de commandes IA du fournisseur a progressé d'un milliard de dollars sur les trois derniers mois.

Comment se porte le géant IBM en ce début d'année 2025 ? Pour le premier trimestre écoulé, de nombreux indicateurs sont au vert chez la firme d'Armonk avec un chiffre d'affaires global de 14,54 Md$ légèrement supérieur aux attentes du marché qui tablaient sur 14,39 Md$. D'une année sur l'autre les revenus ont très légèrement progressé (+0,55 %) tandis que le résultat net a reculé de 34 % à 1,06 Md$ versus 1,6 Md$ l'an passé. Dans un contexte économique compliqué, le groupe parvient malgré tout à améliorer sa marge opérationnelle qui s'élève à 55,2 % (bénéfice opérationnel de 8,03 Md$) cette année contre 53,5 % au premier trimestre 2024 (bénéfice opérationnel de 7,74 Md$). "Nous avons dépassé nos attentes en matière de chiffre d'affaires, de rentabilité et de flux de trésorerie disponible au cours du trimestre, grâce à la solidité de notre portefeuille de logiciels. La demande en IA générative reste forte et notre carnet d'affaires s'élève à plus de 6 milliards de dollars depuis le début, en hausse de plus d'un milliard de dollars au cours du trimestre", a fait savoir Arvind Krishna, président et CEO d'IBM.

A périmètre et taux de change constant, le chiffre d'affaires des logiciels a augmenté de 9 % à 6,34 Md$, celui du conseil a baissé de 0,5 % à 5,1 Md$, tandis que les revenus issus de ses ventes de solutions d'infrastructure ont reculé de 4,3 % à 2,89 Md$. Dans le détail, concernant les logiciels, l'activité cloud hybride (Red Hat) a progressé de 13 %, celle des produits d'automatisation de 15% à taux de change constant, contre +7% pour Data et +2 % pour celle des traitements transactionnels. Au sein du business infrastructure, l'activité infrastructure hybride a reculé de 7 %, IBM Z de -14 %, infrastructure distribuée de -4 %, et support d'infrastructure a stagné. S'agissant de l'activité conseil, IBM n'a pas été épargné par les coupes budgétaires du département de l'efficacité gouvernementale (DOGE). Selon Reuters et Bloomberg, 15 contrats fédéraux d'IBM ont ainsi été annulés en raison des réductions imposées par le DOGE au cours du premier trimestre 2025. Ces coupes représentent 100 M$ en paiements futurs, selon Bloomberg sachant que les contrats fédéraux représentent un peu plus de 5 % du chiffre d'affaires des activités de conseil d'IBM. « Nous avons eu une poignée de contrats, qu'il s'agisse d'un cahier des charges ou d'une annulation, et sur notre carnet de commandes annualisé de plus de 30 Md$ en services de conseil », a déclaré James Kavanaugh, directeur financier d'IBM. "Il s'agit d'un carnet de commandes de moins de 100 millions de dollars sur une durée de plusieurs années. Personne n'est donc à l'abri, mais nous sommes absolument concentrés sur le suivi du processus dynamique de l'activité. Nous sommes prudents en matière de conseil pour l'année".

IBM continue de s'attendre à une croissance du chiffre d'affaires à taux de change constant d'au moins 5 % pour l'ensemble de l'année. Aux taux de change actuels, les devises devraient avoir un effet positif d'un point à un point et demi sur la croissance de l'année. La société s'attend à ce que les recettes du deuxième trimestre se situent entre 16,40 et 16,75 Mds. "Nous restons optimistes quant aux opportunités de croissance à long terme pour la technologie et l'économie mondiale. Bien que l'environnement macroéconomique soit fluide, sur la base de ce que nous savons aujourd'hui, nous maintenons nos prévisions pour l'ensemble de l'année en ce qui concerne la croissance du chiffre d'affaires et le flux de trésorerie disponible", a également indiqué Arvind Krishna.

Une tactique adaptée face à la hausse des droits de douane

A l'occasion d'un point avec les analystes, les dirigeants d'IBM ont également déclaré que la société était bien placée pour résister à une guerre commerciale, puisque seulement 5 % de ses dépenses sont consacrées à des produits importés. "À court terme, l'incertitude peut inciter les clients à faire une pause et à adopter une approche attentiste", a déclaré Arvind Krishna. "Cependant, la valeur de l'automatisation du cloud hybride, de la souveraineté des données et des solutions on premise devient encore plus critique dans un contexte volatile." James Kavanaugh de son côté a déclaré que l'impact des politiques tarifaires américaines actuelles sur IBM est minime. "Bien que notre exposition directe à l'extérieur des États-Unis soit limitée, nous évaluons tactiquement d'autres sources d'approvisionnement et d'autres stratégies pour atténuer les droits de douane", a expliqué le directeur financier qui a fait part d'une augmentation des stocks d'environ 10 % au cours du trimestre écoulé.

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