tout bon pour Sopra, GFI en demi-teinte

Les SSII françaises Sopra et GFI ont connu des fortunes diverses au premier semestre. Si la première affiche une excellente santé et étoffe son catalogue par une acquisition, la seconde a déçu par ses résultats en demi-teinte. Les revenus de Sopra ont progressé de 20,4 % au premier semestre par rapport à la même période de l'année précédente pour atteindre 360,5 M€. La première contributrice à ce chiffre est la branche Intégration de systèmes et solutions (ISS) France qui réalise 255,3 M€ et croît de 10,6 %. Cette même activité réalise 43,8 M€ dans la zone Europe, en progression de 2,1 %. La filiale Axway, avec 38,9 M€ de CA, gagne 15,1 % sur un an. Enfin, la branche Conseil réalise un chiffre d'affaires de 22,5 M€ et enregistre une croissance de 29,3 %. Le résultat net progresse également significativement : il gagne 45,1 %, à 23,8 M€. Sopra vise un chiffre d'affaires supérieur à 740 M€ pour l'ensemble de l'exercice 2005, et compte bien dépasser le cap du milliard d'euros en 2007. Pour ce faire, Pierre Pasquier, le PDG du groupe, continue de développer sa stratégie d'acquisitions ciblées. Après le britannique Newell & Budge en juin 2005, Sopra vient de mettre la main sur l'Espagnol Profit, un spécialiste en conseil et services technologiques, dont les clients sont exclusivement des grands comptes. Sopra étend ainsi un peu plus sa présence européenne et vise un CA de 70 M€ en Espagne dès 2006, contre à peine plus de 30 aujourd'hui. Le prix de l'acquisition n'a pas été communiqué, Pierre Pasquier se contentant d'indiquer que la somme se situe « de façon raisonnable, au delà d'une année de chiffre d'affaires ». Le PDG a également laissé entendre que d'autres achats n'étaient pas exclus : « si des opportunités de pénétrer les marchés américains ou européens se présentent, nous les saisirons. Ce n'est pas notre priorité, mais ça peut le devenir ». Les résultats de GFI contrastent avec ceux de Sopra. Le chiffre d'affaires ne gagne en effet que 4,2 % au premier semestre et atteint 272,3 M€. Les activités en France représentent 64 % des revenus ; après un premier trimestre en croissance de seulement 2,1 %, le résultat du T2 ont rassuré (+5,7 %). L'Europe du Nord, avec 9 % du CA, continue s'enregistrer une perte opérationnelle. Si celle-ci se réduit par rapport à 2004 (6,9 % du CA), GFI ne parvient toujours pas à l'équilibre malgré des restructurations finalisées au cours du semestre. Toujours en Europe du Nord, GFI devrait finaliser la cession de sa filiale britannique avant la fin de l'année. Les performances réalisées en Europe du Sud, 24 % du CA global, sont également décevantes. Si elles se situent en dessous des prévisions, c'est, explique le groupe, en raison de problèmes rencontrés en Italie du Nord. GFI a donc entrepris un plan de restructuration pour redresser la filiale italienne. Seules les branches implantées en Espagne et au Portugal continuent d'afficher de bons résultats avec des taux de croissance de 17 et 8 %. Pour la suite de l'exercice, le groupe se contente d'indiquer la poursuite d'une « politique active de recrutement », sans préciser d'objectifs de résultats.

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