«Je ne suis jamais allé en justice auparavant» : Bernard Etchenagucia, dg d'Aastra
La Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) a attribué par appel d'offres un marché de un million d'euros pour le renouvellement d'une téléphonie sur IP. Or, la société arrivée deuxième, Aastra (accompagnée de l'intégrateur Atelio), conteste l'attribution du marché à NextiraOne (avec du matériel Alcatel-Lucent) au motif que sa proposition était de 400 000 euros inférieure. Une contestation portée devant le Tribunal administratif de Strasbourg et révélée par nos confrères de Rue89 Strasbourg.
Aastra veut obtenir la grille de notation des différentes offres expliquant que techniquement celles-ci sont très proches. L'équipementier veut savoir où précisément son offre a pu être contestée et donc se retrouver deuxième alors que, en termes de prix, elle était nettement mieux placée. La CUS avait en effet expliqué, dans une note datée du 4 avril qu'Aastra avait perdu pour des raisons techniques, celles-ci entrant pour 60% dans la décision finale alors que les 40% restants se basaient sur le prix.
«Je ne suis jamais allé en justice auparavant quand Aastra perdait un marché » explique Bernard Etchenagucia, directeur général d'Aastra France. Mais là, on a un écart de prix de 50% sur de la téléphonie sur IP pour une administration, c'est injustifiable. Ces offres sont matures et les écarts de prix sur ces marchés sont très très serrés... Et si un compétiteur a le moindre sentiment qu'il pourrait perdre à cause du critère prix, il s'aligne. Donc pour avoir une telle différence au final, c'est que NextiraOne savait qu'il serait l'attributaire dès le départ. C'est pourquoi on demande à la CUS de bien vouloir nous donner la grille de notation. »
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