Cette semaine est marquée par la publication des résultats semestriels de plusieurs SSII : des têtes d'affiche (Atos, Cap), des valeurs moyennes (Devoteam, Groupe Open), ou des sociétés plus petites (Aedian, Coheris). Un panel suffisamment large pour risquer une première synthèse du secteur, au milieu de l'exercice 2009.
A l'évidence, ces six premiers mois marquent d'abord une chute des chiffres d'affaires. Toutes les SSII, quelle que soit leur taille, sont dans le rouge. Groupe Open affiche - 2,9% en organique à 153,6 millions d'euros (ME). Le deuxième trimestre est même à - 6,5%, le premier était à + 0,8%. Dans la même catégorie, Devoteam est stable avec 228,4 ME de CA au premier semestre, le même chiffre que pour les six premiers mois de 2008. Mais le deuxième trimestre, là encore, marque une chute avec - 4%. Les acteurs de taille plus petite sont logés à la même enseigne. Aedian est ramené à -2% pour 40,1 ME au semestre. Coheris reste presque stable à 15,12 ME contre 15,15 un an auparavant. Le poids lourd, Atos, ne réchauffe guère l'ambiance avec - 2,4 % à 2,589 milliards d'euros de CA au semestre. La SSII présidée par Thierry Breton n'est pourtant pas sanctionnée en bourse après l'annonce de ses résultats, apparemment il a su convaincre que sa stratégie était crédible. Il reste effectivement à expliquer ces chiffres et à donner une prévision annuelle. Les SSII invoquent sans s'attarder le contexte de crise économique, il ne saurait tenir lieu d'excuse. Elles préfèrent mettre en avant les mesures déjà mises en place pour contenir les effets de ce tsunami économique et financier. Elles avaient déjà adopté ce mode de communication lors de l'annonce des résultats annuels 2008 il y a quelques semaines. L'ampleur de la crise les incite visiblement à insister sur ces plans de restructuration. Atos parle ainsi des effets déjà visibles de son plan TOP (Total operationnel performance) qui ne devait faire sentir ses effets qu'au deuxième semestre. Groupe Open met en avant la simplification de ses structures et des mesures comme l'optimisation de son système d'information et l'intégration réussie des sociétés fusionnées. Devoteam met en relief son bon positionnement : la société n'est pas présente sur l'automobile, elle a réussi l'intégration de Danet en Allemagne et d'ailleurs son activité internationale affiche un + 8% qui rattrape le - 8 % enregistré en France. La fin de la dégradtion ?
Suivez-nous