Paradoxe. Le niveau d'équipement des PME en numérique témoigne de la généralisation de grands mouvements technologiques comme la virtualisation. En revanche, le nomadisme et le collaboratif n'ont pas encore sucscité de forte mobilisation dans ce segment d'entreprises comme en témoigne la dernière étude SFR business team.
Après une précédente étude consacrée aux PME et au cloud computing, SFR business team nous propose les PME et le collaboratif. Toujours menée par Ipsos (par téléphone) auprès de 300 PME, cette nouvelle version met le doigt sur un double enjeu, technique et humain.
Au plan technique, les décideurs interrogés sur le nomadisme mettent en avant la sécurité des réseaux. L'étude aligne les chiffres. 40% des décideurs en PME sont préoccupés de la protection et de la confidentialité des données, 34% de la fiabilité des réseaux, 20% de la synchronisation permanente des données échangées par les différents terminaux. Il faut dire que 76% de ces entreprises ont des salariés en mobilité. Le nomadisme numérique est donc avant tout une question de sécurité, même si un tiers seulement des répondants semble inquiet. Pour eux, le point critique est en fait plus souvent dans le réseau que dans le terminal.
En plus des ces aspects techniques, l'étude met à jour la nécessité d'un accompagnement humain des PME. C'est le voeu de 53% des décideurs en PME. SSII, éditeurs et opérateurs sont particulièrement sollicités.
Le DSI n'est pas une espèce menacée
Toutefois, les responsables interrogés restent clairement maîtres de la situation. Pour eux, les évolutions en cours ne vont pas les rabaisser. 94% des responsables IT assurent que leur pouvoir ne va pas diminuer, 29% estiment qu'il va se renforcer ! Ceux qui sont explicitement DSI, donc les grosses PME sont mêmes encore plus affirmatifs. Le DSI n'est pas une espèce menacée dans les PME notent avec humour les auteurs de l'étude. Et 2% seulement d'entre eux vivent le BYOD comme un défi (enfin une étude sérieuse !).
Quand on les interroge sur le travail collaboratif et ses défis, ils reviennent sur les aspects de sécurité. La protection et la confidentialité des données en entreprise reccueille 35% des suffrages, l'appropriation par les salariés de cette nouvelle façon de travailler se retrouve à 31%, la synchronisation des modifications apportée aux documents partagés, à 26%. Viennent ensuite la fiabilité, 19%, le coût d'acquisition, 16%, la gestion des droits d'accès et des identités, 12%.
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