Le serveur Cleantech CTS-1000 repose sur l'architecture Power d'IBM. Il pèse 4,08 kg et fonctionne sous Linux. (crédit : D.R.)
Après la décision d'IBM de licencier son architecture Power, prise en août dernier, et la création du consortium OpenPower, c'est finalement Servergy qui est le premier à annoncer un serveur exploitant des puces Power. Le Cleantech CTS-1000 est destiné aux charges cloud et aux traitements big data.
Pendant des décennies, IBM a été la seule entreprise à fabriquer des serveurs basés sur son architecture propriétaire Power. Mais, ce ne sera plus le cas puisque désormais Servergy propose le serveur lame Cleantech CTS-1000 à base de puces Power. C'est le premier du genre depuis qu'IBM a annoncé en août dernier qu'il allait licencier son architecture Power à d'autres fabricants. La machine loge dans un boîtier de 8,25 x 14 x 1,75 pouces (20,95 x 35,5 x 4,4 cm).
Au passage, Servergy a annoncé qu'il rejoindrait le consortium OpenPower mené par IBM, dont le but est de favoriser le développement de logiciels et de matériels autour de l'architecture Power. En août dernier, Tyan, un des membres de ce consortium, avait déclaré qu'il construirait un serveur Power, mais il n'a encore rien annoncé. Parmi les autres membres, on trouve Nvidia, Google, Samsung Electronics, Mellanox, Suzhou PowerCore Technology Company, Fusion-IO. Deux autres sociétés ont rejoint le consortium en début de semaine, Xilinx et Altera.
Un processeur huit coeurs, sans doute un Power 7
Le serveur de Servergy fait également de Power un rival de plus dans la bataille des architectures processeurs impliquant les puces x86, lesquelles dominent le marché des serveurs, et les puces ARM, qui commencent à représenter une menace crédible. Jusqu'à présent, les serveurs Power se limitaient essentiellement aux serveurs d'IBM sur lesquels tournaient des systèmes d'exploitation Unix ou Linux, mais le serveur blade de Servergy fait entrer l'architecture dans le marché des serveurs d'entrée et milieu de gamme. IBM a notamment créé le Consortium OpenPower pour élargir la diffusion de ses puces Power.
Pour l'instant, on ne connaît pas le prix du Cleantech CTS-1000, mais Servergy accepte les commandes. Le serveur pèse 4,08 kg. « II est destiné aux charges cloud et aux traitements big data », a déclaré Servergy. La machine peut exécuter plusieurs distributions Linux comme Ubuntu, Red Hat ou Suse. Elle est équipée d'un processeur Power huit coeurs cadencé à 1,5 GHz, mais le fabricant n'a pas précisé si elle intégrait le nouveau processeur Power8, également proposé sous licence par IBM. Cependant, étant donné que le Cleantech CTS-1000 est doté de ports PCI-Express 2.0, on peut penser qu'il est basé sur les anciens designs Power7 ou Power6 dIBM, puisque le Power8 a adopté en standard la technologie PCI-Express 3.0.
Consommation : environ 100 Watts à pleine puissance
Dans ses accords de licence, IBM permet aussi à des fabricants de puces de tierce partie de modifier les architectures Power et de les vendre à des fabricants de serveurs. Interrogé sur ce point par nos confrères d'IDG News Service, Servergy n'avait pas encore fourni de précisions au moment de la publication de cet article.
Le Cleantech CTS-1000 consomme environ 100 watts quand il travaille au maximum, et il gère « au moins 16 fois plus d'I/O et de densité de calcul que la technologie serveur traditionnelle », a déclaré le fabricant dans un communiqué. Il peut accueillir jusqu'à 32 Go de mémoire vive DDR3, est équipé de deux ports Ethernet 10 Gigabits et de deux ports Ethernet Gigabit, et il peut recevoir plusieurs baies de stockage.
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