Pluie de rachats pour NetMakers qui s'ouvre à la téléphonie

Avec sa politique de rachats, Bruno Gosset, président de NetMakers, compte « se rapprocher des 18 à 20 % d’excédent brut d’exploitation ». (Crédit : Net Makers)

Avec sa politique de rachats, Bruno Gosset, président de NetMakers, compte « se rapprocher des 18 à 20 % d’excédent brut d’exploitation ». (Crédit : Net Makers)

Fournisseur de solutions d'impression et de services informatiques, NetMakers a réalisé cinq rachats au cours des trois derniers mois. Une manière d'équilibrer son bilan mais aussi de se diversifier dans le domaine de la téléphonie d'entreprise.

Class, ABS, Autis et Axys Bureautique. Tels sont les noms des quatre sociétés que Netmakers a rachetées au cours du premier trimestre 2019. Pour couronner le tout, une cinquième acquisition devrait être finalisée dans les jours à venir, dans le domaine de l'impression. Avec elle, c'est un total d'une quinzaine de personnes qui auront rejoint les 220 salariés du groupe. L'enjeu de cette stratégie de croissance externe est surtout économique, ces 5 sociétés représentant ensemble 7 M€ de chiffre d'affaires additionnel pour Netmakers. « Ces rachats nous permettent de compenser les revenus perdus par notre activité services, explique Bruno Gosset, président du groupe. La majorité de nos prestations touche au renouvellement des parcs de nos clients. Ils nous demandent de nous mettre au diapason des prix du marché, ce qui en général, divise le montant de nos facturations par deux chaque année. » L'objectif final de ces rachats est de rapprocher l'acquéreur d'un « excédent brut d'exploitation de 18 à 20 % ».

Concrètement, les voies d'économies sont multiples : coûts de structure, lorsqu'il s'agit d'un rachat proche d'une agence de NetMakers ; augmentation des volumes d'achats auprès des fournisseurs, qui accordent, de fait, des tarifs préférentiels ; optimisation de la sectorisation des commerciaux et techniciens... « Sans oublier que, selon les zones géographiques, cela peut nous faire un concurrent en moins », ajoute Bruno Gosset. Les rachats permettent aussi à NetMakers de mieux couvrir le territoire national, « notamment dans le Grand Est où nous sommes relativement peu présents ». Cela devrait changer avec l'acquisition d'ABS, à Troyes.

NetMakers accélère sur la téléphonie

Le rachat le plus surprenant est celui d'Autis, à Saint-Leu-la-Foret (95). Spécialisée dans la revente, le déploiement et la maintenance de téléphones d'entreprises, cette société devrait donner un coup d'accélérateur aux activités de NetMakers dans le secteur de la téléphonie. « Avant, nous travaillions en sous-traitance dans ce domaine, souligne M. Gosset. Autis nous amène son expertise en la matière, ce qui nous permet d'accélérer sur les aspects techniques et commerciaux de cette activité. » Jusqu'à maintenant, le chiffre d'affaires de l'entreprise (50 M€ à la clôture du dernier exercice, le 31 décembre 2018) provient à 85% de son activité dans l'impression et à 15% de ses prestations de services informatiques. « L'objectif est d'atteindre 80 % pour l'impression et 20 % en services IT et téléphonie, poursuit le président de NetMakers. Idéalement, il faudrait que nous disposions d'une agence dédiée dans chaque zone occupée. »

Le montant des acquisitions n'a pas été dévoilé, mais Bruno Gosset donne un indice : « avant quand nous rachetions une SSII, cela nous coutait entre 70 et 100 % de son chiffre d'affaires. Aujourd'hui, on est plutôt entre 120 et 150 % ».

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