NKM lance un séminaire autour du numérique dans l'emprunt national

Depuis plus de dix ans, les élus locaux réclament des solutions pour la fracture numérique qui affecte les mobiles, la télévision, les accès internet (adsl et bientôt fibre optique). Le grand emprunt national pourrait permettre de déploiyer des infrastructures en fibre optique sur tout le territoire.

Le 10 septembre prochain se tiendra à Paris le séminaire « Numérique : investir aujourd'hui pour la croissance de demain » organisé par le secrétariat d'Etat à l'Economie numérique. Objectif : définir les besoins de l'économie numérique qui pourraient être financés par le grand emprunt national. Pas moins de trois ministres ont annoncé ce matin, 2 septembre, le séminaire du 10 septembre prochain et intitulé « Numérique : investir aujourd'hui pour la croissance de demain. » Cette journée sera consacrée à l'étude des projets concernant l'économie numérique qui pourraient être financés par le futur emprunt national lancé par le Président de la République le 22 juin. Nathalie Kosciusko-Morizet, Hervé Novelli et Michel Mercier (*) ont ainsi détaillé les différents objectifs de ce rendez-vous. Il s'articulera autour de trois grandes tables rondes sur l'infrastructure et les réseaux, les logiciels et les services, et enfin le patrimoine et les industries culturelles. Objectif : exposer les besoins du numérique, mais pas encore choisir les projets, et encore moins évoquer les montants alloués. Au menu de la discussion sur les infrastructures, l'inévitable couverture nationale en très haut débit qui, le rappelle Michel Mercier, « doit jouer un rôle central dans toute politique moderne d'aménagement du territoire. Il faut construire une infrastructure de haute qualité sur l'ensemble du territoire, » et donc continuer sur la voie de la fibre. Le ministre a rappelé que la création d'un fonds de mutualisation avait été validée pour ce type de déploiements qui s'étaleront sur plusieurs années. Comment motiver les plus petites entreprises à s'équiper en TIC Le secteur du logiciel sera, lui, au coeur de la deuxième table ronde. « Les entreprises françaises investissent deux fois moins dans les nouvelles technologies que les entreprises américaines, a regretté Hervé Novelli, alors que l'on sait que cela pourrait générer au moins un demi-point de croissance supplémentaire. » La discussion tournera ainsi à la fois autour des moyens de mieux accompagner la filière française des TIC, mais aussi ceux qui serviraont à aider les entreprises, en particulier les plus petites, à s'équiper. « 55000 TPE -moins de 10 personnes- ont obtenu le passeport pour l'économie numérique relancé en mars, s'est par exemple réjoui le ministre. » La simplification administrative par le numérique sera également à l'ordre du jour. Pour preuve de l'intérêt de cette démarche, Hérvé Novelli rappelle que « 80% des 200 000 autoentrepreneurs qui ont déclaré une activité l'ont fait en ligne. Et dès la fin 2009, nous mettrons en place un portail Internet unique destiné à la création d'entreprise.» Comme se plait à le souligner NKM, « ce n'est certainement pas un hasard si le séminaire consacré au numérique est la première réunion de préparation de l'emprunt national. Il s'agira aussi de la première intervention publique d'Alain Juppé et Michel Rocard ». Les deux anciens Premiers ministres se sont vus confier une commission d'identification des priorités nationales susceptibles d'être financées par l'emprunt. Parmi les travaux sur laquelle s'appuiera cette commission, il y a désormais une mission de lisibilité et de cohérence des nombreux projets numériques proposés par tous les ministères, confiée par le Premier ministre actuel François Fillon à NKM. La ministre confirme que tous les cabinets ont proposé nombre d'idées dans le domaine du numérique, avec cependant deux risques majeurs à la clé. Celui de traiter le sujet ministère par ministère plutôt que globalement, et celui de se trouver face à une simple « numérisation » de propositions beaucoup plus traditionnelles. Le séminaire du 10 septembre est donc organisé dans le cadre de cette mission. « Avec deux obsessions, ajoute Nathalie Kosciusko-Morizet. Réduire la fracture numérique qu'elle soit territoriale, sociale, générationnelle. Et faire en sorte que les autoroutes de l'information ne soit pas seulement alimenté par du contenu venu d'autres pays, et qu'ils profitent aussi à la France. » Les intervenants seront des élus, mais surtout des acteurs du secteur des TIC : éditeurs, opérateurs, des pôles de compétitivité, etc. Parmi eux, on trouve par exemple Daniel Fava, président de l'Association des fournisseurs d'accès et des services Internet (AFA), Jacques Pélissard, Président de l'Association des maires de France, Yves Gassot DG de l'Idate, Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loire, Didier Lamouche, PDG de Bull, Henri Verdier, président de Cap Digital ou encore Claudie Haigneré, présidente de la Cité des sciences et de l'industrie. (*) Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat en charge de la prospective et du développement de l'économie numérique, Michel Mercier, Ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services et de la Consommation.
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