« À bien des égards, l'intelligence artificielle est l'électricité de notre époque, et les quatre prochaines années conditionneront la réussite économique des États-Unis pour le prochain quart de siècle », estime Brad Smith, le président de Microsoft. (Crédit photo : Microsoft)
Plus de la moitié de ces infrastructures devraient être construites aux États-Unis, selon les indications donnée par Brad Smith, le président de Microsoft.
C'est une somme rondelette que Microsoft a prévu de dépenser pour faire sortir de terre de nouveaux centres de calculs lors de son exercice fiscal 2025. Pas moins de 80 Md$. Ces data centers, comme celui construit par Microsoft à Mount Pleasant, dans le Wisconsin, seront utilisés pour former des modèles d'IA et déployer des applications basées sur l'IA et le cloud dans le monde entier. « Plus de la moitié de l'investissement se fera aux États-Unis », a précisé Brad Smith, le président de Microsoft dans un billet de blog oùil vante les opportunités offertes par la technologie pour développer l'économie du pays. « Depuis l'invention de l'électricité, les États-Unis n'ont jamais eu l'occasion d'exploiter les nouvelles technologies pour dynamiser l'économie du pays », a-t-il écrit dans ce billet qui a pour titre 'The Golden Opportunity for American AI'. « À bien des égards, l'intelligence artificielle est l'électricité de notre époque, et les quatre prochaines années conditionneront la réussite économique des États-Unis pour le prochain quart de siècle », a-t-il ajouté.
Un marché de l'IA à 227 Md$ en 2025
L'IA suscite une demande telle que le cabinet d'études IDC prévoit que les dépenses mondiales en technologies de soutien à l'intelligence artificielle dépasseront les 749 Md$ d'ici 2028. Il estime également que près de 67 % des 227 Md$ de dépenses prévues en 2025 pour l'IA proviendront d'entreprises intégrant des capacités d'IA dans leurs opérations courantes. Si l'objectif de dépenses de 80 Md$ de Microsoft peut sembler élevé pour une seule année de dépenses d'investissement limitées à l'amélioration de l'infrastructure de l'IA, les centres de calculs compatibles avec l'IA ne sont pas bon marché. Ils doivent supporter des densités de puissance beaucoup plus élevées que les centres de calculs traditionnels. On estime, par exemple, que les systèmes GB200 NVL72 de Nvidia consomment jusqu'à 120 kW par rack alors qu'une infrastructure IT classique ne consomme qu'un dixième de cette puissance. De plus, les centres de calcul basés sur l'IA auront besoin d'un refroidissement liquide, d'une infrastructure de réseau avancée et d'un logiciel de gestion d'infrastructure avancé.
Microsoft investit un peu plus que les autres hyperscalers
Microsoft n'est pas le seul à accroître ses investissements dans les centres de calcul pour l'IA. Les fournisseurs de services cloud concurrents investissent tous dans la mise à niveau ou l'ouverture de nouvelles infrastructures afin de capter une plus grande part du marché des développeurs et des utilisateurs de grands modèles de langage (LLM). Dans un rapport publié en octobre 2024, Bloomberg Intelligence a estimé que pour répondre à la demande d'IA générative, Microsoft, AWS, Google, Oracle, Meta et Apple devraient consacrer 200 Md$ aux investissements en 2025, contre 110 Md$ en 2023. Selon Bloomberg Intelligence, Microsoft est l'un des plus gros investisseurs, suivi de près par Google et AWS. Son estimation des dépenses d'investissement de Microsoft dans l'IA, à 62,4 Md$ pour l'année civile 2025, est inférieure aux 80 milliards de dollars annoncés par Brad Smith pour l'exercice fiscal qui s'achèvera le 30 juin 2025. Cependant, ces deux chiffres dépassent largement les dépenses d'investissement de Microsoft pour 2020, lesquelles s'élevaient à « seulement » 17,6 milliards de dollars. La majeure partie de l'augmentation des dépenses est liée aux services cloud et à l'expansion de l'infrastructure d'IA nécessaire pour fournir une capacité de calcul pour les charges de travail OpenAI.
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