Le client léger Windows 365 Link pourrait ne pas convenir aux organisations qui exploitent un mélange de technologies de bureau virtuel, y compris Microsoft Azure Virtual Desktop. (Crédit photo : Mirosoft)
Conçu pour les espaces de travail partagés, le Windows 365 Link sera vendu 349 $ au moment de son lancement en avril 2025.
Microsoft a annoncé mardi qu'il commercialisera à compter d'avril prochain un client léger qui permettra aux collaborateurs de démarrer directement sur Windows 365 « en quelques secondes ». Baptisé Windows 365 Link, l'équipement sera facturé 349 $ au moment de son lancement. Les entreprises qui souhaiteraient se faire une idée précoce de ses capacités peuvent d'ores et déjà contacter leur gestionnaire de compte chez Microsoft pour une présentation privée. Du moins, celles qui se trouvent aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Australie et en Nouvelle-Zélande, où ce programme de prévisualisation a été ouvert. « Avec l'adoption croissante du cloud, nous commençons à recevoir des demandes de clients pour un point d'accès à Windows 365 qui soit sécurisé, simple à gérer et qui leur permette d'accéder directement et rapidement à Windows 365 », a déclaré Jalleen Ringer, chef de produit pour les points d'accès au cloud Windows chez Microsoft.
Mesurant 12 x 12 x 3 cm et dépourvu de ventilateur, le Windows 365 Link peut facilement être monté derrière un écran de PC ou sous un bureau. Microsoft estime qu'il conviendra tout particulièrement aux entreprise ayant mis en place des systèmes de travail hybrides, où les employés partagent les mêmes bureaux et les mêmes écrans. « Avec les appareils Link, les employés peuvent se présenter au travail sans ordinateur portable et accéder à leur propre bureau Windows 365 via le cloud », explique Jalleen Ringer. « Ce qui est potentiellement très attrayant à propos de ce matériel relativement bon marché, c'est qu'il devrait offrir une très bonne expérience de Windows 365, tout en contribuant à accentuer les nombreux avantages de Windows 365 en matière de gestion et de sécurité », poursuit-elle.
Les limites d'un environnement 100 % Microsoft
Windows 365 Link pourrait toutefois ne pas convenir aux organisations qui ont besoin de plus de flexibilité, juge Stuart Downes, analyste chez Gartner : « Les entreprises qui exploitent un mélange de technologies de bureau virtuel, y compris Microsoft Azure Virtual Desktop, devront envisager d'autres terminaux, car Link prend exclusivement en charge Windows 365. »
Le poste de travail embarque 8 Go de mémoire vive, ce qui devrait s'avérer largement suffisant pour répondre à l'exigence minimale de 4 Go pour les appels vidéo. Microsoft prévoit également de le rendre compatible avec d'autres logiciels de visioconférence tels que Webex de Cisco. Côté affichage, le Windows 365 Link peut gérer l'affichage sur deux moniteurs 4K. En ce qui concerne sa connectique, elle se compose de quatre ports USB (trois USB-A 3.2, un USB-C 3.2), d'un port HDMI, d'un DisplayPort, d'une prise casque de 3,5 mm, d'un port Ethernet et d'un port de verrouillage Kensington. Le Bluetooth 5.3 et le Wi-Fi 6E sont pris en charge.
Pas d'accélération en local pour l'IA
Microsoft indique que le Windows 365 Link est motorisé par une puce Intel. Jusqu'ici, l'éditeur refuse toutefois de donner plus de détails sur le processeur et les autres caractéristiques matérielles de son produit. A noter que si ce dernier ne dispose pas d'unité de traitement neuronal (NPU), en se connectant à Windows 365, les utilisateurs pourront accéder via le cloud aux dernières fonctionnalités d'IA de Windows 11 qui arrivent sur les PC Copilot+.
S'agissant des aspects sécuritaires, The Link utilise une version allégée de Windows - Windows CPC - pour authentifier et connecter les utilisateurs à leur PC cloud, avec des fonctionnalités minimales telles que les paramètres. Il n'y a pas d'applications locales, ni de données sensibles stockées sur l'appareil, ni de créer des profils d'administrateurs locaux pour les utilisateurs. « Grâce à ce petit système d'exploitation, nous sommes en mesure de renforcer la sécurité du terminal, de réduire sa surface d'attaque et d'assurer un niveau de sécurité élevé, tout en préservant l'expérience de l'utilisateur », a déclaré M. Ringer.
Un coût de possession inférieur à celui d'un PC Windows
Cette dernier a affirmé que le coût total de possession du Link et de Windows 365 était inférieur à celui des flottes d'ordinateurs fonctionnant sous Windows. L'argument repose en partie sur le fait que les services informatiques consacrent moins de temps à l'installation des clients légers, à la maintenance et à la résolution des problèmes des utilisateurs. A la somme déboursée pour acquérir un terminal Windows 365 Link, les clients de Link devront ajouter le prix d'un abonnement mensuel lié à l'usage de Windows 365.
« Un abonnement à Windows 365 coûte généralement plus cher que l'achat d'un PC, mais il faut ensuite prendre en compte le coût de la gestion de l'appareil et de sa sécurisation tout au long de sa durée de vie », détaille Tom Mainelli, analusye chez IDC. « De nombreuses entreprises ont du mal à trouver suffisamment de professionnels de l'informatique pour gérer leur flotte. W365 peut simplifier cela, et le nouveau matériel de Microsoft peut éliminer l'obstacle du choix de l'appareil sur lequel il doit fonctionner », ajoute-t-il.
Embarquer les fabricants partenaires
Microsoft a déclaré que le nouveau dispositif est la première itération, d'autres facteurs de forme en cours de développement. L'éditeur prévoit également de travailler avec des fabricants d'équipements d'origine partenaires pour développer des produits similaires. « Le lancement des produits Surface de Microsoft a déjà suscité une vague d'innovation chez d'autres fabricants d'appareils », a déclaré Stuart Downes, de Gartner. « De même, Windows 365 Link devrait déclencher des avancées sur le marché des clients légers, qui a connu une innovation matérielle limitée au cours des dernières années », estime-t-il.
Gartner prévoit que les dépenses annuelles pour le Desktop as a Service (DaaS) passeront de 3,5 milliards de dollars aujourd'hui à plus de 5 milliards de dollars en 2028.
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