Menaces sur les PC de HP : qu'en pensez-vous ? Qu'en attendez-vous ?


Et les salariés ?

Personne ne parle d'eux. Dans la réalité, l'impact est pourtant évident. Certains salariés  sont en première ligne, depuis l'annonce mondiale de Léo Apotheker, avec des éléments de communication à diffuser. Il s'agit des dirigeants et des commerciaux de PSG. Eux devraient tenir, sans augurer de leur avenir, intérieur ou extérieur à HP.

Mais HP, et PSG en particulier c'est aussi une partie industrielle, y compris en France, à l'Isle d'Abeau (entre Lyon et Grenoble). Le poids syndical est plus fort dans cette partie industrielle.

Quand on parle de poids syndical, on oublie aussi qu'il peut avoir un aspect positif. La CFTC de HP a par exemple incité les salariés du groupe à promouvoir l'usage de webOS, car il y avait des emplois à la clé et c'était l'avenir. Une initiative syndicale engagée fin juin.  Mi août, le syndicat indiquait sur son blog que le produit était stoppé ! La direction aura fort à faire pour remonter le courant. La DRH de HP a déjà géré des départs récents (816 licenciements en 2006) ou bien le rachat d'EDS.

L'inquiétude du personnel est d'ailleurs très perceptible sur les forums des blogs syndicaux. Deux exemples. Sur le blog de la CFTC, ces deux phrases : « C'était bien sûr prévisible mais les qualités mensongères de Léo sur son discours webOS font passer Mark Hurd pour un enfant de coeur »... »En temps qu'employé HP, je suis écoeuré d'avoir appris la nouvelle sur Google et de découvrir l'hypocrisie du top management qui nous abreuve de communications vides de sens mais  n'informe pas ses employés des décisions clés ».

Sur le blog de la CFE CGC, cette phrase : « Etudier des alternatives stratégiques fait partie des prérogatives d'une Direction ! Quelle est donc l'utilité de cette annonce qui ne fait qu'apporter des incertitudes et de nombreuses interrogations chez les salariés, les clients et les investisseurs ».

Qu'est -ce qui est certain et qu'est ce qui l'est moins ?

Officiellement, HP a parlé uniquement de l'arrêt de ses terminaux sous webOs, les tablettes TouchPad et les smartphones, mais garde et développe le système d'exploitation pour mobile webOS. Officiellement, il n'y a pas de décision prise sur les PC, mais la recherche d'une autre stratégie, sous forme de filialisation, de spin off (séparation juridique, mais actionnariat commun), ou de revente. Quant aux imprimantes, pour l'instant, il s'agit uniquement d'analyses (ou de supputations) extérieures à HP.

Et maintenant, quel est le calendrier et l'avenir de HP ?


HP s'est donné officiellement 12 à 18 mois pour trouver une solution à PSG. Cette transition, c'est le moment délicat à gérer. Au-delà, va se profiler un autre HP. « Il faudrait savoir ce que veut devenir HP d'ici cinq ans », note Bruno Barat. « Aujourd'hui, écrit Jack Mandard, ce qui s'engage pour HP c'est une course contre la montre... pas sur un transfert de CA mais sur un transfert de marge. HP doit acheter assez de sociétés de logiciel et de services dans les cinq  ans qui viennent pour que la marge gagnée par ces rachats compense non pas la perte de la marge de PSG mais peut-être celle de PSG et de IPG. »

Autrement dit, que va faire HP de la vente de PSG (s'il vend PSG) ?  « Les sociétés de fusion acquisition ont du pain sur la planche pour les cinq ans à venir », note le patron de Compubase.

Autre point à suivre, « qui sera le repreneur de PSG », se demande Gilles Perrot ? Un industriel du secteur, Samsung, Lénovo, ou d'autres ? Dans ce cas la continuité est plus assurée. S'il s'agit d'un fonds d'investissement, le schéma est différent, c'est un engagement sur trois ans en général, avec une revente et une nouvelle incertitude à la clé.

Samsung a démenti tout intérêt pour la division PC de HP, mercredi 24 août, Lénovo se refuse à tout commentaire, mais souligne sa bonne santé financière et sa cohérence industrielle ....

 

 

 

 

 

 

 

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