Le marché des biens d'équipements techniques (hormis le petit et gros électroménager) a dégagé 4,7 Md€ lors du second trimestre 2013. Si les smartphones et les tablettes tirent le marché vers le haut, ces dernières sont menacées, en ce qui concerne la croissance de leur vente en valeur, par une baisse de leur prix moyen et de leur faible ouverture aux entreprises.
Les ventes de biens techniques ont reculé de 5,1% à 6,5 Md€ en France lors du deuxième trimestre 2013, selon l'étude GFK TEMAX. Soustraction faite des achats de petits et gros électroménager, les ventes globales de produits IT analysées représentent 4,7 Md€ contre 5,1 Md€ un an plus tôt, soit un recul de 7,6%. Tous les segments de produits ont contribué à la décroissance du marché, hormis celui des télécoms (matériels) qui affiche une croissance à deux chiffres.
D'après GFK, les ventes confondues de mobiles, de smartphones, de téléphones fixes et d'accessoires ont représenté 1,29 Md€ de chiffre d'affaires au deuxième trimestre 2013. C'est 12% de mieux qu'il y a un an. Sans surprise, c'est le segment de la téléphonie mobile qui tire l'ensemble du secteur vers le haut, alors que la téléphonie fixe est en recul.
Durant le trimestre, les achats de smartphones ont été stimulés par les lancements de produits phares de grandes marques et un élargissement des gammes à tous les niveaux de prix. Les offres les plus accessibles se situent désormais aux alentours des 200 €. Un tarif nécessaire pour permettre aux abonnés sans engagement (qui représentent désormais la moitié des forfaits prépayés, selon l'ARCEP) et donc sans subvention d'opérateur de s'équiper.
Conséquence du succès des ventes de smartphones, la commercialisation des accessoires, des étuis de protection et des casques audio a connu une hausse en valeur à deux chiffres.
Aux antipodes du dynamisme du marché des télécoms, le marché de l'électronique grand public (TV, platines DVD/BLU RAY, Home Cinéma...) a connu la plus importante décroissance du secteur des biens techniques. Au second trimestre, son chiffre d'affaire s'est réduit de 19% à 979 M€. Principales responsables : les ventes de téléviseurs qui ont chuté de 23% en valeur par rapport au deuxième trimestre 2012. Une baisse due aux effets conjugués de la diminution de la demande et de la stabilité du prix moyen des produits.
Dans le secteur de la photo, GFK note un repli des ventes de près de 10% à 279 M€. Sur le segment des APN compacts, les achats ont souffert d'une baisse en valeur à deux chiffres, malgré une baisse du prix moyen des produits limitée à 2% au deuxième trimestre. La tendance à la réduction des achats est similaires pour les modèles de type bridge, alors que les ventes s'étaient stabilisées précédemment à la faveur d'une montée en gamme de ces produits.
Grâce aux fortes promotions proposées pendant les soldes, les APN bridge, eux, ont renoué avec la croissance en volume au second trimestre. Bien qu'elle soit à deux chiffres, la progression des dépenses est loin du rythme de croissance des ventes en volumes enregistrées pour ce type de produit au deuxième trimestre 2012.
Enfin, les volumes de ventes d'APN Reflex se sont stabilisés avec une légère croissance de 1,5%. Là encore, les fabricants ont misé sur les soldes avec une baisse du prix moyen des boîtiers de l'ordre de 16%. Revers de la médaille : les ventes en valeur d'APN Reflex ont diminué de 1,3% au second trimestre 2013.
Plombé par les mauvais résultats des ventes d'ordinateurs, le marché de la micro-informatique (PC, tablettes et accessoires) est ressorti en baisse de 8,9% à 1,6 Md€ au deuxième trimestre 2013. Malgré des ventes multipliées par deux, les tablettes ne suffisent donc pas à assurer une croissance globale au secteur. Et pourtant, seuls 22% des ménages français disposent désormais de ce concurrent du PC. La marge de progression est encore grande.
Toutefois, tout n'est pas rose pour le segment des tablettes. GFK relève, en effet, deux freins au maintient de sa valeur. D'une part, la baisse de 32% du prix moyen des produits entre les deuxièmes trimestres 2012 et 2013. D'autre part, le peu d'ouverture et de potentiel auprès des entreprises.« Les espoirs de croissance en valeur du marche [Ndlr : de la micro-informatique], sont tournés maintenant vers les dernières générations de PC Hybrides sur lesquels on attend de bons résultats d'ici la fin de l'année », note GFK.
Comparativement à celui de la micro-informatique, le marché de l'impression souffre moins mais a connu son niveau d'activité le plus bas depuis le premier trimestre 2012. Entre avril et juin derniers, son chiffre d'affaires a décru de 3,2% à 656 M€. Si les ventes de matériels restent globalement en hausse, le secteur connaît des difficultés au niveau des consommables. Les ventes cumulées de cartouches, de toners et de papier ont effet baissé de 7% sur le trimestre. Plus précisément, ce sont les ventes de cartouches jet d'encre qui connaissent les plus grandes difficultés.
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