Logiciels et services : Syntec Numérique table sur une croissance de 1,5% du marché en 2015

Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique indiqué que le cloud, le big data, la mobilité, la sécurité et les réseaux sociaux d’entreprise tireront le marché vers le haut. Crédit : D.R

Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique indiqué que le cloud, le big data, la mobilité, la sécurité et les réseaux sociaux d’entreprise tireront le marché vers le haut. Crédit : D.R

Selon Syntec Numérique, le secteur  a affiché une croissance de 0,7 % l'an dernier qui devrait passer à 1,5% en 2015 grâce aux projets liés au cloud, aux big data, à la mobilité, à la sécurité et aux réseaux sociaux d'entreprise.


Pour 2014, Syntec Numérique confirme un retour à la croissance du secteur de + 0,7 % (contre -0,2%  en 2013),  avec des conjonctures différentes selon les métiers : mieux orientée pour l'édition de logiciels (+2%), toujours tendue pour le conseil en technologies (-2%)  et un retour à la croissance pour les SSII (+1%). Pour l'an prochain, le syndicat professionnel table sur 1% de progression pour l'ensemble du secteur.  Le conseil en technologies se stabilisera, les SSII remonteront de 1,5%  et les éditeurs de logiciels maintiendront un bon niveau d'activité (+2,6%).

Les relais de développement sont les projets qui portent la transformation et l'innovation des secteurs clients, comme les SMACS (Social, Mobilité, Analytics, Cloud, Sécurité), en hausse de 18 % en 2014, avec  une progression similaire attendue pour  2015.  La  dépense informatique des directions des systèmes d'information a elle aussi progressé et la place des directions métiers dans les projets informatiques s'est parallèlement renforcée. « Le secteur est plutôt en forme », a lancé Guy Mamou-Mani,  président  de Syntec Numérique, à l'occasion de sa conférence semestrielle sur la conjoncture et les perspectives du secteur. « Mais les entreprises n'ont pas pris la mesure de la transformation numérique », a-t-il fait remarquer. « Si la  France est plutôt bien placée en termes d'utilisation numérique par le citoyen, elle reste à la traîne en matière d'usage dans les entreprises. »

Un marché plus difficile pour les PME

Par métiers, les entreprises du conseil en technologies ont constaté une dégradation de leur carnet de commande su 3ème trimestre 2014 et un allongement des cycles de décision, avec des contrats se concentrant sur un nombre plus restreint d'acteurs. L'offshore a poursuivi  sa croissance et atteint 200 millions d'euros en 2014 soit 2,4 % du marché du conseil informatique.  Les principaux secteurs ayant participé au développement des acteurs du conseil sont l'automobile, les transports (hors aéronautique et espace) et l'énergie. Dans les entreprises de services,  les situations sont  contrastées. Si les grands acteurs ont réalisé de bonnes performances, le marché a été plus difficile pour les PME.  De leur côté, les éditeurs de logiciels ont noté une accélération de leur chiffre d'affaires récurrent en 2014 et une légère hausse de la valeur des contrats renouvelés. Le SaaS poursuit son développement avec un bond de + 28 % en 2014 et une hausse de 27% prévue pour l'an prochain

6 000 créations nettes d'emplois

Le syndicat a également indiqué que 6 000 emplois avaient  été créés dans le secteur en 2013.  Au 2ème trimestre 2014, les  activités informatiques et services d'information ont continué à créer des emplois pour le 16ème trimestre consécutif. Cette dynamique s'est accélérée, alors que l'emploi de l'ensemble du secteur privé est en stagnation. Selon l'Apec, près de 35 000 recrutements de cadres sont prévus en 2014 pour le secteur informatique et télécommunications. En dépit de ces indicateurs positifs, le président du Syntec a rappelé que le chômage avait augmenté  dans la profession pour atteindre  8% mais qu'il existait en parallèle une réelle pénurie sur certains profils.  « Je le répète, nous avons un mal fou à trouver des compétences », a insisté Guy Mamou-Mani. « C'est pourquoi nous avons décidé de lancer un plan national de formation qui concernera les non diplômés, les chômeurs et la formation continue », a-t-il précisé.  Il a rappelé que l'association Pascaline s'était engagée pour l'obtention de l'option Enseignement Informatique et Sciences du Numérique  (ISN) au lycée  et qu'il souhaitait que cette option soit déployée dans d'autres filières que celles des sciences. « Le pays se transforme, mais les pouvoirs publics n'investissent pas suffisamment dans le numérique », déplore Guy Mamou-Mani. «Or, il  faut accélérer cette transformation », a-t-il souligné.  « Le travail  sur la formation est essentiel pour constituer la société du numérique ». La fédération présentera un premier bilan de ce plan de formation, à l'occasion de son  premier anniversaire, en janvier 2015.

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