Le TJM, Taux journalier moyen est l'indicateur de base des prestations livrées par les SSII. Le cabinet Pierre audoin consultants (PAC) a lancé un Observatoire des prix qui détaille trente profils d'informaticiens, c'est la 7ème édition (*).
Principale conclusion de l'étude (réalisée par Katharina Dalka, en photo), les profils seniors, au sens d'expérimentés, sont beaucoup plus recherchés. Les entreprises clientes ont eu tendance en 2010 à privilégier les profils débutants. Moins chers. Mais cette tendance a aussi son revers, les profils juniors sont moins à même de mener un projet dans les délais et avec la qualité requise. Au final, les clients constatent qu'ils ne s'y retrouvent pas, financièrement parlant. Ils avaient opté pour des profils débutants pour payer moins cher, ils se retrouvent ace des projets plus longs que prévu et plus difficiles, donc le coût final est plus élevé.
Dans le même ordre d'idées, le offshore fait moins recette. Aux sens propre du terme. Il y a les coûts cachés, les déplacements, la barrière de la langue, l'encadrement et la maîtrise des structures offshorisées, plus délicate que prévu. Surtout, les salaires augmentent dans les pays où se pratique l'offshore. Là encore les entreprises ne retrouvent plus les gains initialement projetés. Au lieu du offshore, elles préfèrent opter pour du nearshore plus facile à maîtriser, voire du onshore. Dans ces deux cas, le coût salarial est moindre mais surtout le projet est maîtrisable.
Stable en 2011, plutôt en baisse sur 2012
La recherche forcenée du moindre coût semble donc moins forte. Ce qui ne signifie pas une remontée des prix pratiqués par le client final. Le TJM est globalement stable sur 2011, constate l'Observatoire. Certaines grandes activités comme le help desk, avec beaucoup de profils disponibles, sont même plutôt en baisse. C'est l'activité la plus sensible au nearshore. Inversement, mais ce n'est pas une surprise, tous les profils spécialisés sont à la hausse.
Pour 2012, PAC prévoit une très légère baisse du TJM, bien sûr ce n'est qu'une moyenne et le chiffre s'entend tous secteurs confondus, mais les SSII ne doivent pas s'attendre à des miracles. D'ailleurs, elles ne s'attendent qu'à redoubler d'efforts pour sauvegarder un peu de marge !
(*) Cet Observatoire est basé sur les interviews d'une centaine d'acheteurs et de fournisseurs, il détaille, pour chacun des 30 profils étudiés, trois cas : débutants, confirmés, expérimentés.
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