Le dernier baromètre KPMG/Afdel montre une envolée des fonds levés par les éditeurs français en 2015. (crédit : D.R.)
Selon le dernier baromètre KPMG/Afdel, le total des fonds levés par les éditeurs français entre juillet 2014 et juin 2015 s'est élevé à 340 millions d'euros contre 220 un an auparavant. 82% des levées sont toutefois inférieures à 5 millions d'euros.
Le cabinet de conseil KPMG en partenariat avec l'Afdel a livré les résultats de la 3ème édition de son baromètre des levées de fonds dans le secteur du logiciel français. Parmi les principaux enseignements de l'enquête, on retiendra qu'entre le 1er juillet 2014 et le 30 juin 2015, 340 millions d'euros ont été levés pour un total de 72 opérations. Des chiffres en nette hausse par rapport à l'année précédente où « seulement » 220 millions d'euros avaient été levés pour un total de 55 opérations. « Il faut saluer la vigueur du marché des premiers tours qui permettent aux projets entrepreneuriaux de trouver un financement de plus en plus important », a noté Henry d'Auzay, Associate Director KPMG Corporate Finance.
Pour cette 3ème édition, 6 opérations par mois ont été réalisées en moyenne, contre 4,5 l'année dernière, pour un ticket moyen de 4,7 millions d'euros versus 4 millions d'euros un an auparavant. « Hormis la levée exceptionnelle de 73 millions d'euros réalisée par Blablacar, 7 opérations supérieures à 10 millions d'euros ont levé 115 millions d'euros, soit 43% du montant total levé sur l'année », apprend-on également dans l'étude (*). « Sur les levées supérieures à 10 millions d'euros, un investisseur étranger est impliqué dans 86% des opérations et un investisseur public direct dans 43%. »
Une explosion des montants levés qui tarde à venir
Si l'augmentation des fonds levés est une bonne chose, il n'en reste pas moins qu'ils demeurent encore faibles par rapport à d'autres pays. « Le montant record des levées de fonds atteint est une nouvelle reconnaissance de l'excellence du savoir-faire de l'industrie française du logiciel. Toutefois si des progrès notables peuvent être constatés sur les phases d'amorçage et de démarrage, notre industrie, très intensive en capital, a aussi besoin de pouvoir lever des fonds plus importants », n'a ainsi pas manqué de souligner Jamal Labed, le président de l'Afdel. Par ailleurs, l'étude montre également que 82% des tours de table réalisés sont inférieurs à 5 millions d'euros, pour un montant moyen d'une levée d'1,7 million d'euros (en excluant celles supérieures à 5 millions d'euros).
(*) Depuis cette date, Blablacar a bouclé un nouveau tour de table de 179 millions d'euros.
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