La majorité des DSI interrogés par CloudBolt sont préoccupés par les changements de VMware sous l'ère Broadcom, mais un changement n'est pas envisagé à court terme. (Crédit Photo : LasGustav/Pixabay)
Une étude commandée par CloudBolt auprès de 300 DSI d'entreprises américaines clients de VMware montre leur état d'esprit suite au rachat du spécialiste de la virtualisation par Broadcom. L'inquiétude est généralisée sur les récents changements et sur ceux à venir sans pour autant avoir des velléités de changer.
Après des modifications menés au pas de charge par Broadcom sur VMware (fin des licences perpétuelles, augmentation des tarifs, reprise en main du channel), le fournisseur CloudBolt a mené une étude (disponible sur inscription) pour connaître la position des responsables informatiques de sociétés américaines. Le panel comprend 300 DSI pour moitié de PME-PMI et l'autre de grands comptes clients du spécialiste de la virtualisation. A noter qu'AWS a collaboré à la réalisation de l'étude peu après que Broadcom a cessé d'autoriser le fournisseur de revendre directement l'offre VMware Cloud on AWS.
Une chose est sûre est que 99% des répondants sont préoccupées par l'acquisition, 46 % étant « très préoccupées » et 30 % « extrêmement préoccupées ». La hausse des coûts cristallise le mécontentement des DSI, selon le rapport. Ils sont en effet 73% à s'attendre à ce que les prix des offres de VMware fassent plus que doubler. Ils sont 32 % à estimer que la facture va s'alourdir entre 201 et 300%. 12% des personnes interrogées prévoient même un bond des tarifs entre 300 et 500%. Un sentiment que l'on retrouve aussi en Europe et en France en particulier avec le cas de Cedric Foll, chief digital officer de l'Université de Lille qui expliquait s'être retrouvé « dans la pire des situations, avec une première facture représentant une multiplication par 12 du budget VMware ».
Pas de migrations massives à court terme, mais les stratégies mûrissent
Autre enseignement de l'étude de CloudBolt, 69% des sondés ont au moins un contrat VMware qui arrive à échéance au cours de 12 prochains mois. Si la question de la migration se pose, les entreprises se donnent du temps pour réfléchir. Une majorité des sondés (45%) se laissent entre 3 et 6 mois pour y répondre et 32% entre 7 et 12 mois. A court terme, 43% des dirigeants se déclarent prêts à rester partiellement fidèles à VMware, 38% d'entre eux vont déplacer davantage de workloads vers le cloud public, voire les basculer totalement (33%) ou vers un hyperviseur différent (34%). Dans son étude, CloudBolt souligne que les entreprises vont poursuivre des stratégies multiples et non exclusives pour s'adapter à la situation post-acquisition. Elle montre aussi à quel point VMware est intégré dans l'infrastructure des clients et que beaucoup n'avait jamais envisagé d'alternatives.
Les principales raisons invoquées pour envisager l'abandon partie ou total de VMware sont l'incertitude quant aux projets de Broadcom, les inquiétudes sur la qualité du support du fournisseur et les changements des relations avec les partenaires de distribution (36% pour chacun des items). S'en suit, le passage aux licences par abonnements (34%), la hausses des prix attendues (33%) et les expériences négatives avec Broadcom (33%). On notera aussi que l'image de marque de Broadcom (suite aux rachats de Symantec et CA Technologies) inciterait 32% des sondés à quitter VMware.
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