Malgré les difficultés économiques et géopolitique actuelles, les investissements mondiaux en informatique devraient progresser de 4% cette année, selon Gartner. Le cabinet d'études comptait précédemment sur une croissance de 5,1%.
Guerre en Ukraine, inflation, fluctuations monétaires, problèmes d'approvisionnement et pénurie de ressources humaines constituent une conjonction de difficultés qui pourraient freiner les dépenses mondiales en IT. Pourtant, Gartner prévoit qu'en 2022 les achats de matériels, logiciels et services informatiques progresseront de 4% par rapport à 2021 pour se situer à 4 400 Md$. « Contrairement à ce qui s'est passé en 2020 avec l'explosion de la pandémie de Covid-19, les DSI accélèrent les investissements car ils reconnaissent l'importance de la flexibilité et de l'agilité pour faire face à toutes ces perturbations », explique John-David Lovelock, analyste au sein du cabinet d'études. « En conséquence, les utilisations de budgets seront concentrées sur des domaines tels que l'analytique, le cloud computing, l'expérience client transparente et la sécurité », poursuit-il.
Seuls les équipements pour data centers feront mieux que prévu
Ces propos laisseraient presque penser que le marché de l'IT est imperméable aux nouvelles secousses de l'économie et/ou de l'ordre mondial. Ce n'est pas le cas. Preuve en est qu'en janvier dernier Gartner tablait encore sur une croissance annuelle du secteur de 5,1%. D'ailleurs, la quasi-totalité des grands segments du marché participent de cette révision à la baisse. Ainsi, les revenus provenant des services IT ne devraient plus croître que de 6,8%, alors qu'ils étaient Initialement promis à une progression de 7,9%. De leur côté, les ventes de terminaux et de logiciels sont attendues en hausse respectivement de 1,9% (+3,3% initialement) et 9,8% (+11% initialement). Quant aux services télécoms, leur croissance anticipée a été ramenée de 1,3% à 0,3%. Il n'y a que la catégorie des systèmes pour data centers qui devrait faire mieux avec une hausse désormais évaluée à 5,5% contre 4,7% jusqu'ici.
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