Les spécialistes du conseil en systèmes et logiciels informatiques ont fait partie des entreprises IT les plus touchées par les défaillances au deuxième trimestre 2024, avec 110 procédures collectives prononcées. (Crédit photo : D.R.)
425 sociétés de l'IT, de la bureautique et des télécoms ont fait l'objet d'une procédure collective au deuxième trimestre 2024. Elles restent toutefois moins touchées que la population générale des entreprises.
Le recul de défaillances enregistré lors des trois premiers mois de 2024 avait mis fin à huit trimestres consécutifs de hausse du nombre de procédures collectives dans l'IT, la bureautique et les télécoms. Il ne s'agissait finalement que d'une pause. Selon Altares, en effet, 425 entreprises de ces trois secteurs ont fait l'objet d'une procédure de sauvegarde, d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire au cours du deuxième trimestre 2024. Ce chiffre marque une progression de 13 % par rapport à la même période en 2023. Elle reste néanmoins inférieure à la hausse de 23,45 % des défaillances constatée pendant la même période dans la population générales des entreprises.
Le conseil particulièrement touché
Plusieurs secteurs ont été particulièrement touchés par la dégradation du deuxième trimestre, en commençant par celui des spécialistes du conseil en systèmes et logiciels informatiques. Dans cette population, on compte 110 défaillances contre 70 un an plus tôt. Les éditeurs de logiciels applicatifs, les acteurs de la catégorie « traitement de données, hébergement et activités connexes » et les agences web ont également souffert avec respectivement 28 (+27,3 %), 16 (+23,07 %) et 34 (+47,8 %) défaillances.
À l'inverse, le nombre d'entreprises ciblées par une procédure a reculé parmi les éditeurs de logiciels système et réseau (-62,5 %), les spécialistes de la tierce maintenant matérielle et logicielle (-45,5 %) et ceux de la réparation de PC (-39,13 %). Les télécoms se portent également mieux avec 27 % de défaillances en moins.
Faiblesse de la conjoncture et dette Covid
S'exprimant sur la hausse des défaillances dans la population générale des entreprises, Thierry Million, le directeur des études d'Altares, explique que « la faiblesse de la conjoncture handicape les sociétés fragilisées par une dette Covid non entièrement réglée. [...] Si les PME et ETI présentent globalement une vulnérabilité moindre que lors des mois précédents, les PME restent en fragilité. » Il estime toutefois qu'il est possible d'envisager un ralentissement plus franc des défaillances dans les mois à venir.
Suivez-nous