Les ambitions de HP France pour 2014

Gérald Karsenti, président de HP France, affiche une détermination sans faille pour 2014.

Gérald Karsenti, président de HP France, affiche une détermination sans faille pour 2014.

Après une année 2013 intense, HP France entame 2014 avec la volonté de réitérer sur les marchés du big data et de la mobilité, les succès récoltés sur le marché du cloud. Reste que l'année 2014 sera marquée par une nouvelle réorganisation de HP France mais cette fois dans le cadre d'une GPEC, pour bien préparer l'avenir.

Après une année 2013 marquée par une réorganisation de son activité et de bonnes performances commerciales - aussi bien sur l'activité entreprise que grand public (voir résultats de l'exercice fiscal 2013 bouclé le 31 octobre), Gérald Karsenti, président de HP France, a convié une partie de la presse française pour présenter son bilan et son plan Challenge 2017. Pour l'Hexagone, sans entrer dans les détails, M. Karsenti a salué la très bonne tenue de l'activité - la cinquième pour HP dans le monde après le bloc UK/Irlande - et des perspectives prometteuses pour 2014. Avec son plan Challenge 2017, Gérald Karsenti ambitionne d'exploiter les possibilités présentes en France. Un marché potentiel de 40 milliards de dollars selon M. Karsenti, qui souligne au passage une des spécificités de la France, l'importance des SSII. Un des moteurs du développement sera bien sûr le cloud, mais aussi la sécurité et la mobilité pour accompagner la transformation de l'entreprise en usine numérique. « Nous voulons croître plus vite que le marché en 2014 en transformant dans le big data et la mobilité ce que nous avons déjà réussi dans le cloud ».



Jean-Marc Duffaut, directeur de l'activité cloud (ci-dessus), a profité de la conférence de presse pour mettre en avant le savoir-faire maison et indiqué que sur « les 40 clouds déployés en France, HP en a fait 32 ! ». Une affirmation qui mérite une petite explication. Pour Jean-Marc Defaut, il s'agit de vrais clouds, c'est à dire une plate-forme de services avec un pool de ressources mutualisées et pas d'une simple infrastructure virtualisée avec un outil d'orchestration au dessus. Parmi les clients de HP, le dirigeant met en avant le travail réalisé avec Antemeta, Cheops, Numergy, mais aussi Total, BMC et SG Retail. Denis Camas, DSI de la banque de détail, est justement intervenu lors d'une table ronde clients animée par Bruno Buffenoir, directeur général des ventes chez HP France. Pour mieux cibler les besoins des clients, s'adapter aux changements de comportement avec des connexions depuis un laptop ou un terminal mobile et faciliter le contact avec les agences en direct ou par mail, SG Retail a fait appel aux services IT de HP pour comprendre ce qu'il se passe dans les applications.


Bruno Buffenoir, directeur commercial de HP France avec ses clients le 14 janvier

Le big data pour mieux comprendre les attentes des clients

Autre cheval de bataille à la SocGen, l'utilisation des outils big data pour mieux comprendre les motivations des clients, même si l'hébergement cloud n'a pas encore été déterminé. La banque de détail exploite également sa plate-forme cloud pour accompagner les équipes DevOps et automatiser le déploiement des ressources nécessaires. 150 projets avec un millier de changements mensuels sont actuellement menés par la banque. Autre client de HP invité à la table ronde, Justin Coffey, directeur business intelligence chez Criteo, a détaillé le travail réalisé avec HP pour son activité de marketing en temps réel. L'entreprise française qui vient d'entrer avec succès sur le marché des valeurs technologiques du Nasdaq, à New York, sous le symbole « CRTO », utilise en effet des serveurs et des logiciels fournis par HP pour assurer le déploiement de sa plate-forme Hadoop. « Nous traitons en batch des pétaoctets de données et quelques dizaine de téraoctets sont tous les jours rajoutés ». Criteo utilise un framework Hadoop comme moteur de calcul et fait appel à HP Vertica pour analyser les données. « Les analystes ont accès aux données traitées par Hadoop et Hive en quelques heures au lieu de quelques jours ».


Justin Coffey, directeur business intelligence chez Criteo, a détaillé le travail réalisé avec HP pour son activité de marketing en temps réel.

Dans le domaine des médias, Olivier Abecassis, directeur général d'eTF1, a choisi de travailler avec HP pour accompagner la transformation de son activité en raccourcissant ses cycles de développement grâce aux ressources disponibles dans le cloud. « MyTF1, c'est 18 applications - en live ou en replay - spécifiquement développées pour chaque plate-forme. A titre d'exemple, le match France-Ukraine a été regardé par 12 millions de personnes à la TV et 800 000 online. Dans les trois années à venir, nous allons devoir face à un vrai challenge pour accompagner les évolutions à venir. Et pour ce faire, nous avons choisi les solutions HP (stockage, réseau et serveurs) pour stocker et délivrer nos flux vidéo ». Enfin, Olivier Pinol, le PDG du studio DWarf Labs à Montpellier, qui utilise une quinzaine de stations de travail Z et une vingtaine de serveurs Proliant sous Linux pour développer toutes ses solutions d'animation, a témoigné de sa satisfaction. « Auparavant, j'étais chez DreamWorks et je savais déjà que je continuerai de travailler avec HP [...] La production d'un film d'animation demande des ressources de calcul et de stockage très importantes ». Pas encore de cloud ici, mais des serveurs Proliant dans le propre datacenter de Dwarf Labs.

Pas de plan social mais une GPEC pour accompagner la réorganisation

Pour conclure, Gérald Karsenti nous a indiqué en aparté que la restructuration de HP Europe concernait 7 095 suppressions de postes sur trois ans mais -en France- le dirigeant a réussi à négocier un plan de départs de 300 personnes (préretraites et volontaires) au lieu des 500 demandés par la corp. Mais devant l'affluence au guichet de départ, HP France a été amenée à remonter à 400 personnes. Pour la nouvelle réorganisation annoncée en décembre 2013, M. Karsenti répliquera les consignes en France mais en évitant de recourir à un plan social chez HPF.

Le PDG souhaite s'appuyer sur une GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences) négociée avec les syndicats pour accompagner la transformation des postes menacés vers des secteurs d'avenir. Il y aura des départs mais sur une base volontaire. Une soixantaine de postes seraient concernés par cette réorganisation, principalement dans les activités de services. « C'est une mutation importante dans les services et nous devons permettre aux salariés de faire autre chose. » Le projet a déjà été présenté aux CE à Grenoble et aux Ulis, nous a indiqué le dirigeant. La première réunion sur la GPEC est d'ailleurs prévue le 17 janvier aux Ulis.

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