Laurent Desplaces, président de Leasecom : « Certains clients ne souhaitent plus s'équiper à 100% de matériels neufs car cela ne rentre pas dans leur logique de responsabilité sociale et environnementale. » Crédit photo : D.R.
La politique de Leasecom en matière de valorisation des équipements professionnels arrivant en fin de location se renforce pour mieux répondre à l'attrait des entreprises pour l'économie circulaire. Le leaser a fait évoluer son Centre Technique de Remarketing et propose de baisser les loyers des clients améliorant leur contribution aux enjeux du développement durable.
Leasecom est bien connu pour les services de location financière qu'il propose aux entreprises souhaitant s'équiper ou faire évoluer leurs parcs IT, bureautiques et télécoms. Ce qui se sait moins est que le leaser est depuis 30 ans l'un des rares de son secteur à reconditionner ou démanteler lui-même les matériels qu'il finance. Ces opérations de valorisation (25 000 équipements traités par an) sont menées à Fresnes (94), dans son Centre Technique de Remarketing (CTR). Ce dernier est au coeur du plan de transformation et d'optimisation de la politique de la société en matière de valorisation des équipements professionnels arrivant en fin de contrat de location.
20 à 30% d'effectif en plus dans le CTR
Cette optimisation se fait à différents niveaux. Par exemple, à travers des tris encore plus sélectifs des composants et matériaux en fonction des spécificités des produits. Ou encore, par l'emploi de matières éco-responsables pour les emballages des produits expédiés depuis le CTR. Le centre a par ailleurs vu son effectif gonfler de 20 à 30% l'an dernier et recrute encore cette année. Les embauches concernent des techniciens, mais pas seulement. Un collaborateur a rallié Fresnes pour veiller à la conformité des méthodes du CTR avec les normes en vigueur en matière d'éco-responsabilité. D'autres ressources se chargent de leur côté d'entrer en contact avec les grands groupes pour traiter leurs matériels non-utilisés.
« Leasecom a depuis toujours une politique d'optimisation du cycle de vie des équipements. Aujourd'hui, cette approche s'intègre parfaitement dans l'économie circulaire », explique Laurent Desplace, le président de la société. Le leaser est d'autant plus motivé à s'inscrire encore davantage dans la durabilité que cette notion revêt une importance de plus en plus grande pour les entreprises. « Certains clients ne souhaitent plus s'équiper à 100% de matériels neufs car cela ne rentre pas dans leur logique de responsabilité sociale et environnementale, explique le dirigeant de Leasecom. Depuis le second semestre 2020, nous avons créé des contrats à impact. Nous prenons une photo des critères RSE de l'entreprise à la signature d'un contrat et refaisons le bilan deux ans plus tard. Si les critères RSE se sont améliorés, nous baissons les loyers du client. »
Compter sur les partenaires pour commercialiser de l'occasion
L'optimisation de la politique de Leasecom en lien avec la valorisation des équipements professionnels arrivant en fin de contrat tient aussi compte des canaux par lesquels ils sont remis sur le marché. Jusqu'à la mi-2020, le leaser avait coutume de confier à des grossistes la commercialisation des matériels reconditionnés. Désormais, il trouve lui-même les clients qui souhaitent s'en équiper ou confie les machines à son réseau de revendeurs partenaires. « Cela rentre dans la logique de l'économie circulaire ou l'écosystème est lui aussi important », explique Laurent Desplaces.
Pour Leasecom, la location évolutive de matériels d'occasion est à considérer comme un nouveau marché et donc une source additionnelle de revenus. Elle est encore loin de risquer de phagocyter le marché de la location d'équipement neufs.
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