Dans un contexte économique morose, le Syntec Informatique est formel : le secteur des logiciels et services affichait une croissance de 6,5% en 2006 qui devrait se poursuivre et peut-être même augmenter cette année. Et continuer à drainer de l'emploi.
La réalité d'une faible croissance du PIB en France (2% en 2006, attendue entre 1,5% et 2,3% en 2007) n'affecte pas le secteur des logiciels et services. Jean Mounet, Président de Syntec Informatique, affichait un bel optimisme lors de la présentation du bilan 2006 et des perspectives dans ce domaine. « En 2007, la croissance, toujours soutenue, devrait se situer entre 6% et 8%. Une nouvelle fois, la croissance du secteur représente trois à quatre fois celle du PIB. » Dans le détail, le Syntec Informatique et PAC prévoient que le conseil et le conseil en technologies /R&D externalisée seront les deux pôles qui augmenteront le plus par rapport à 2006 (+8%). C'est dans le secteur banque/assurance que l'augmentation devrait être la plus forte (+8%), puis dans celui du secteur public, des télécoms/médias, du commerce/distribution et des « utilities » (+6%). Est-ce vraiment une surprise ? L'industrie arrive en dernière position, avec une augmentation qui pourrait, malgré tout, être de 4%. Enfin, Jean Mounet souligne « une uniformisation au niveau européen, l'Allemagne s'est redressée et seule l'Italie reste en difficulté. » La France dépasse d'un demi-point la moyenne européenne en 2006 et devrait être dans une fourchette au moins identique sinon supérieure en 2007. 33% des salariés a moins de 2 ans d'ancienneté dans l'entreprise, 50% est en poste depuis 6 ans La cartographie du secteur des logiciels et services détaillée par l'observatoire social de Syntec Informatique (mars 2007) montre que son dynamisme se répercute sur l'emploi : 80% de cadres, 34 ans en moyenne et en CDI à 95%. Par rapport au reste du secteur informatique qui a tendance à parfois malmener ses seniors, les logiciels et services montrent une différence : 42% des salariés ont plus de 40 ans (18% seulement de jeunes diplômés) et plus de la moitié des informaticiens est en poste depuis 6 ans ou plus, près d'un tiers seulement a moins de deux ans d'ancienneté dans l'entreprise. Alain Donzeaud, président de la commission sociale/emploi/formation de Syntec Informatique a lié ce chiffre à « un turn-over en croissance », 66% des entreprises ayant rencontré « des difficultés à recruter » en 2006 dans un secteur qui représente entre 40 000 et 50 000 recrutements, pour 10 000 à 15 000 créations nettes d'emplois. D'ailleurs, le taux de chômage dans le secteur logiciels et services a diminué de 43% entre décembre 2005 et décembre 2006, passant de 4,4% à 2,5%. A titre de comparaison, sur la même période, le chômage en France n'a baissé que de 10,4% (passant de 9,6% à 8,7%). Toutefois, cette bonne nouvelle est à relativiser : malgré des tensions annoncées sur le marché de l'emploi informatique, selon le Syntec Informatique et l'ANPE, il y avait encore 28 829 informaticiens au chômage en décembre 2006 (contre 37 323 un an avant) dont un quart venant du secteur logiciels et services.
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