Les PME et start-ups adhérentes de Syntec Numérique citent manque de profils qualfiiés comme principal frein à leur développement. (Source Syntec Numérique).
La 2ème édition du baromètre Financement des PME et des startups du numérique montre que le recrutement est redevenu le principal facteur limitant leur croissance et que l'accès aux financements reste toujours insuffisant.
Si les PME et les start-ups du numérique représentent aujourd'hui un véritable levier de croissance et de compétitivité pour l'économie française, paradoxalement, leur développement est principalement freiné par un manque d'accès aux financements et par des recrutements complexes à réaliser. C'est ce que montrent les résultats du deuxième baromètre réalisé par Syntec Numérique sur le financement des PME et start-ups. Face à la reprise perceptible dans ce secteur, le recrutement redevient la difficulté première pour 54% des sondés. Ils citent la difficulté à trouver des profils qualifiés (54%), le coût trop élevé du travail (46%), la situation économique générale (45%) et des financements insuffisants pour pouvoir embaucher (42%). L'autre enseignement de cette étude révèle que les PME du numérique ont des besoins de financement importants, notamment en matière de R&D et dans leur développement commercial sur le marché intérieur, en tête des investissements programmés, avec respectivement 56 % et 59 % des entreprises. Or, plus de la moitié (53%) ont des difficultés pour trouver et obtenir ces financements.
Au-delà des habituels stades problématiques que sont l'amorçage et le capital-développement, c'est l'ensemble de la chaîne de financement qui est jugé sévèrement par plus d'un tiers des entreprises, dans une proportion identique à l'année passée (37 %). Leur jugement est en revanche positif quand elles sont interrogées sur les premières étapes de la croissance, avec pour interlocuteurs clés les réseaux d'incubation et les Business Angels.
Des financements publics difficiles à obtenir
Par ailleurs, le baromètre Syntec précise que les banques restent les premières sources de financement pour 59 % des entreprises. Si 70% d'entre elles se disent satisfaites des relations qu'elles ont avec leurs banquiers, elles sont encore 74% à juger sévèrement leurs actions (contre 80% l'an dernier). De leur côté, les business angels obtiennent un jugement positif sur leurs actions (60 %) en augmentation de 16 points par rapport à 2014. La perception des actions des pouvoirs publics s'est notablement améliorée. Si 59 % du panel jugeait que les intérêts des PME n'étaient pas défendus de façon satisfaisante en 2014, ce chiffre tombe à 40 % cette année. Cette tendance est également constatée pour les startups. Cependant, les dispositifs restent toujours difficiles d'accès (49 %, comme en 2014). Sur les montants alloués, une amélioration nette est constatée même si seulement 43 % les jugent satisfaisants (contre 37 % en 2014).
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