Bien qu'il soit passé de 47% à 32% en treize ans, l'usage frauduleux de logiciels dans l'Hexagone est la principale source de pertes de revenus pour les éditeurs en Europe de l'Ouest.
Selon la dernière étude publiée par l'association d'éditeurs Business Software Alliance (BSA), 32% des logiciels installés sur des PC en France sont exploités sans licence. Comparé à 2016, ce score est en diminution de 2 points. En treize ans, le taux de logiciels utilisés frauduleusement dans l'hexagone a ainsi reculé de 15%, ce qui s'avère être la plus forte baisse enregistrée en Europe. A l'heure actuelle, les proportions de piratage les plus importantes sur le vieux continent sont notamment constatées en Grèce (61%), à Chypre (44%), en Italie (43%) et en Espagne (42%).
1,6 Md€ de manque à gagner pour les éditeurs en France
Pour le BSA, l'adoption toujours plus importante des pratiques de gestion des actifs logiciels par les entreprises, ainsi que l'essor du SaaS et de la souscription, ont influencé l'amélioration de la situation en France. Et pourtant, le pays reste la première source de pertes de revenus pour les éditeurs à l'Ouest du vieux continent et la quatrième dans le monde. La valeur des logiciels sans licence utilisés sur les ordinateurs en France a en effet été estimée à 1,66 Md€, sur un total de 9,5 Md€ en Europe de l'Ouest.
Soucieux, par nature, d'inciter les entreprises à maximiser leur usage légal des logiciels, le BSA a coutume de mettre en avant les pertes que cette pratique leur ferait subir. Selon ses calculs, les malwares provenant des logiciels piratés couteraient 359 Md$ par an aux organisations. Elles pourraient par ailleurs augmenter leurs profits de 11% en optimisant la gestion de leurs actifs logiciels. Si le BSA le dit.
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