Confrontées à une pénurie de talents, les entreprises se tournent vers des solutions technologiques pour rationaliser les recrutements, renforcer l'engagement des collaborateurs et influencer les modèles de management. (Crédit photo : Pixabay)
Avec une progression attendue à 13,5 % en valeur au cours des quatre prochaines années, le segment des logiciels de gestion du capital humain devrait être le plus dynamique parmi ceux qui composent le marché européen des applications de gestion des ressources d'entreprise.
Selon IDC, les ventes d'applications de gestion des ressources d'entreprise (ERM) en Europe vont progresser à un rythme annuel moyen de 10 % en valeur entre 2023 et 2027. Parmi les segments qui composent ce marché, celui des logiciels de gestion du capital humain (HCM) devrait se montrer le plus dynamique avec une hausse de 13,5 % par an durant cette période. Ses revenus s'étaient déjà appréciés de 17,6 % en 2022 et de 17 % au cours du premier semestre 2023. En comparaison, les chiffres d'affaires des segments des logiciels de gestion des achats et des applications de gestion de projets et de portefeuille ont tous les deux crû de 12,3 % lors de la première moitié de l'année dernière. La très bonne santé des dépenses en logiciels HCM tient au fait que les entreprises sont confrontées à une pénurie persistante de talents. De fait, elles se tournent de plus en plus vers des solutions technologiques pour rationaliser les recrutements, renforcer l'engagement des collaborateurs et influencer les modèles de management.
Données RH : un potentiel encore inexploité
« Alors que d'autres processus internes, tels que les finances, la gestion des contrats et celle des installations physiques, ont été numérisés ces dernières années, la gestion des ressources humaines recèle un potentiel de croissance caché », explique IDC. Un potentiel qui réside notamment dans le fait que les départements des ressources humaines des entreprises possèdent déjà, ou vont bientôt posséder, un précieux réservoir de données grâce à la numérisation des processus RH. Mais la valeur de ces informations reste largement inexploitée, en raison de capacités analytiques insuffisantes et de l'utilisation de systèmes obsolètes. Pour Tomas Doktor, directeur de recherche Europe chez IDC, « les départements RH doivent adopter une technologie qui facilite l'utilisation stratégique des données. De cette façon, leur rôle passera d'une fonction de soutien à l'entreprise à celui d'un véritable partenaires stratégique interne ».
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