Le 7 avril 1964, IBM présentait le System/360 qui marquait le début des grands systèmes pour la firme. Cette aventure répondait à un besoin d'uniformisation des ordinateurs et d'une meilleure compatibilité dans les programmes.
A bien des égards, l'informatique moderne a débuté au New Englander Motor Hotel à Greenwich dans le Connecticut. C'est là qu'en 1961 un groupe d'ingénieurs d'IBM s'est réuni en secret pour travailler sur un ordinateur de nouvelle génération. Le constructeur disposait à l'époque de plusieurs lignes de produits et avait du mal à garantir la maintenance et les mises à jour.
Le fruit des efforts de ce groupe de travail a été dévoilé le 7 avril 1964 sous l'appellation System/360. Ce dernier a inauguré une autre façon de penser la conception et la construction des systèmes informatiques. Avant les ordinateurs étaient élaborés quasiment sur mesure y compris l'OS. IBM a donc eu l'idée de créer une famille unifiée d'ordinateurs avec une architecture unique. Cette idée a été poussée par Gene Amdahl, architecte en chef, et Fred Brooks, chef de projet. Avant 1960, l'idée même du mot « architecture » en informatique était inconnue. Ce concept a ouvert la voie à la compatibilité entre les différents modèles d'ordinateurs. Le nom « 360 » répondait à cette volonté que le système puisse servir tous les types de clients, grands comptes, PME/ PMI, industriels ou scientifiques.
Parmi les avancées de l'époque, IBM a été en mesure d'utiliser un système d'exploitation pour ses systèmes (même si des variantes ont été élaborées depuis). Beaucoup d'écritures de code spécifiques ont été supprimées pour que les ingénieurs puissent se concentrer sur la création d'applications. Des efforts ont été menés sur les composants comme les processeurs et les mémoires pour que les ordinateurs puissent partager ces ressources.
Compatibilité des programmes et fédération autour du Cobol
Les clients bénéficient également d'une compatibilité du code d'une machine à une autre. IBM a toujours soutenu cette compatibilité sur les différentes évolutions de ses mainframes. Les programmes pour les premiers System/360 peuvent toujours fonctionner avec quelques légères modifications sur les systèmes actuels. Au centre du code, le langage Cobol, né en 1959, a fédéré les spécialistes du mainframe. Beaucoup d'entreprises, notamment dans le domaine bancaire, ont élaboré leur propre logiciel en Cobol sur des systèmes IBM.
Le mainframe a connu plusieurs évolutions eu fil du temps et fait le succès d'IBM. En 1971, le chiffre d'affaires de Big Blue est passé à 8,3 milliards de dollars contre 3,6 milliards en 1965. Dans les années 70, 70% des grands systèmes vendus étaient des IBM. En 1982, plus de la moitié du chiffre d'affaires de la société était issu des descendants du System/360. Aujourd'hui, il reste encore une activité importante de la société, malgré un mouvement de déconsolidation des entreprises pour aller vers des architectures x86.
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