Intervenant très en amont dans les cycles d'investissement, le secteur du conseil informatique devrait être le 1er impacté en 2012, par la crise économique. C'est aussi un secteur très hétérogène avec des leaders affirmés comme le montre la dernière étude de Pierre Audoin Consultants.
Pierre Audoin Consultants publie son étude annuelle sur le conseil informatique. En 2011, ce marché atteint la barre des 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, en croissance de 4% par rapport à 2010. En 2012, il devrait progresser au mieux de 1%, la même progression que le PIB. Cette baisse, somme toute attendue, montre que le conseil sera, dans l'ensemble des services informatiques, le 1er secteur à faire les frais de la crise actuelle.
Le cabinet répartit ce conseil informatique en cinq segments : conseil en stratégie, conseil en organisation et en transformation, conseil métier et applicatif, conseil en infrastructures IT, conseil en informatique scientifique, technique, industrielle et embarquée (Stie). Le conseil en organisation, représente 37% du marché et sa plus grande part. Le Stie se situant à 5%.
Solucom est en tête pour le conseil en infrastructures IT
Toutes les SSII et sociétés de conseil sont actives sur ce marché, certaines dominent, explique PAC. Boston consulting group est leader dans le conseil en stratégie, Cap Gemini occupe la même position pour le conseil en organisation et transformation ainsi que pour le conseil métier et applicatifs. Solucom est en tête pour la partie conseil en infrastructures IT, le marché le plus dynamique. Enfin, Alten, un spécialiste de ce segment occupe logiquement la tête du segment Stie.
En dehors du conseil en infrastructures IT, PAC s'est penché sur les segments verticaux. Et à identifié trois segments « porteurs » : les « utilites », le secteur public et la banque-assurance. Pour les utilities, PAC voit les projets de type smart cities comme essentiels. Le secteur public reste important avec deux thèmes déclencheurs de projets : la modernisation de l'Etat et les usages numériques. Quant à banque-assurance, aussi surprenant soit-il, le secteur devrait garder la tête hors de l'eau. « Il peut exister des restrictions, mais certains investissements demeurent prioritaires, souligne Vincent Gelineau, directeur chez PAC : le nouveau modèle de l'agence du futur, la distribution multi-canal, les nouvelles plate formes internet ».
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