Jonathan Bryce, directeur exécutif de la Fondation OpenStack, a mis l'accent sur le multicloud lors de sa keynote à Barcelone.
Alors que les déploiements de clouds privés reposant sur OpenStack se multiplient un peu partout dans le monde, la question de l'interopérabilité avec les grands acteurs du cloud public est devenue essentielle. La fondation OpenStack s'est attaquée au problème avec le concours de ses partenaires.
En direct de Barcelone - Pour la seconde journée de l'OpenStack Summit 2016 à Barcelone (du 25 au 27 octobre), la fondation a mis l'accent sur l'interopérabilité avec les témoignages de nombreux partenaires engagés dans ce programme essentiel pour l'avenir de la plate-forme cloud open source. Si le déploiement d'un cloud privé sur base OpenStack ne pose guère de problèmes aujourd'hui grâce au travail d'intégration réalisé par des acteurs comme HPE - Helion 4.0 vient d'ailleurs d'arriver -, Mirantis, Suse ou encore Red Hat, la gestion et la maintenance d'un vrai cloud public est une autre paire de manches. Plusieurs fournisseurs de services cloud comme OVH en France, Enter en Italie ou T-Systems en Allemagne se sont toutefois lancés dans l'aventure avec une question clef en suspend : celle de l'interopérabilité. Un travail notamment réalisé par Ivan Botta, le CEO d'Enter, avec des partenaires européens comme Numergy/SFR en France, au sein de la CTO, (Cloud Team Alliance) pour assurer aux clients l'interconnexion entre différents cloud européens.
Impressionnant challenge d'interopérabilité lors de l'OpenStack Summit de Barcelone.
Lors d'une démonstration sur scène avec Jonathan Bryce, directeur exécutif de la Fondation OpenStack, 16 acteurs de l'écosystème open source (Canonical, Suse, Red Hat, Intel, IBM, OVH, HPE, Mirantis, T-Systems...) ont présenté leurs progrès dans le domaine de la portabilité des applications sur différents cloud publics et privés. A l'aide d'outils de déploiements automatisés, tous les participants ont exécuté - avec succès - les deux mêmes charges de travail. L'interopérabilité représente aujourd'hui un vrai défi pour les clients d'OpenStack, a rappelé aujourd'hui Jonathan Bryce, qui a annoncé un nombre croissant de solutions participant au programme « OpenStack Powered ». 46 distributions, services et clouds publics ont en effet réussi les tests d'interopérabilité qui sont passés de 124 à 228.
Pour aider les entreprises à passer au multicloud, Madhura Maskasky, cofondatrice et vice-présidente produit de Platform9 Systems, propose à la communauté OpenStack des pilotes pour Amazon EC2.
Platform9 brille sur scène
Pendant la keynote de Jonathan Pryce, Madhura Maskasky, cofondatrice et vice-présidente produit de Platform9 Systems, est venue montrer avec brio la portabilité d'une charge de travail hébergée sur un cloud privé vers AWS grâce à des extensions pour EC2 aujourd'hui proposées sur Github à la communauté OpenStack. « Alors que les clouds hybrides se sont affirmés comme une bonne solution pour accompagner la transformation numérique des entreprises, de petites et de grandes tailles, l'absence de standard ouvert pour gérer des environnements clouds publics et privés était une lacune particulièrement importante », a expliqué Madhura Maskasky. « En apportant ces extensions à la communauté OpenStack, nous souhaitons accompagner les entreprises dans leurs projets de cloud hybrides ». Les extensions comprennent des pilotes OpenStack pour Amazon Web Services permettant de transférer des projets reposant sur les briques Nova, Glance, Neutron et Cinder. Rappelons que Plateform9 propose une solution OpenStack managée en mode SaaS. La start-up qui a été fondée en 2014 par d'anciens ingénieurs de VMware a notamment été retenue par La Mutuelle des Motards en France pour son cloud privé.
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