L'industrie française du logiciel a pesé 1,7% du PIB en 2016

D'après une étude de Software.org, le secteur du logiciel a réprésenté mille milliards d'euros de la valeur ajoutée totale du PIB de l'UE en 2016. La France arrive troisième en termes de contribution de création de richesse dans le domaine, d'emplois et de versement de salaires. Les leaders sont le Royaume-Uni et l'Allemagne.

En 2016, Software.org dépendant de la BSA Foundation publiait son tout premier rapport sur l'impact de l'industrie logicielle en 2014 dans trois canaux : l'impact direct de l'industrie, son impact indirect via intrants de biens et services depuis leur chaîne de production de l'UE et l'impact induit, de la hausse de la demande générale en raison du total des salaires plus élevés versés aux travailleurs de l'industrie du logiciel et aux travailleurs dans les entreprises qui fournissent l'industrie du logiciel. Aujourd'hui, l'agence publie ce même rapport pour l'année 2016. Selon elle, l'industrie du logicielle a ainsi représenté mille milliards d'euros de la valeur ajoutée totale du PIB de l'UE cette année-là.

Directement, le logiciel a généré 304 Md€ en 2016, soit 22,4% de plus qu'en 2014. Côté emplois, 3,6 millions de personnes développaient des logiciels il y a deux ans. Mais comme cette industrie est plus qu'une histoire de codage, ce sont près de 13 millions d'emplois qui gravitaient autour de ces technologies (ingénieurs cloud, spécialistes big data, aides à la récupération de données après sinistre, entre autres). Le salaire moyen annuel d'un Européen travaillant dans l'industrie du logiciel était de 45 307 € (environ 3800 € par mois). Mais les salariés du software gagnaient en moyenne 30 € de moins qu'en 2014.

478 177 emplois dans le logiciel en France

L'étude de cette année détaille non plus cinq mais sept pays (voir encadré), mais l'Espagne n'est plus prise en compte. Le cabinet place la France en troisième position, que ce soit en termes de contribution au PIB, nombre d'emplois ou salaires versés. « La France a un solide système d'universités techniques et abrite de nombreuses sociétés informatiques qui fournissent des logiciels à la défense, aux banques et aux secteurs du service public à l'instar d'Atos, Dassault Systèmes, SopraSteria, Cegedim et Thales » peut-on lire dans le rapport. L'industrie du logiciel en France a directement contribué à hauteur de 39,4 Md€ à l'économie en 2016, soit 6,4 pour cent de plus par rapport à 2014, et de plus de 115,1 Md€ au total.

Par rapport au PIB total de la France en 2016 (2 200 Md€), le logiciel a ainsi représenté 1,7% des richesses générées directement par le pays. En termes d'emplois, les salariés du logiciel étaient 1,2 millions (478 177 emplois directs). Le total des salaires versés sur l'année dans cette industrie en Hexagone s'élevait à près de 23 Md€, soit 6,7% de plus qu'en 2014.


Source : Software.org : the BSA Foundation

Le Royaume-Uni et l'Allemagne en tête

En matière de salaires versés, c'est l'Allemagne qui arrive en tête avec environ 40Md€ versés aux salariés du logiciels en 2016. Ces derniers étaient deux millions au total (693 804 emplois directs). Mais le leader en termes de nombre de personnes salariés du secteur du logiciel et de contribution directe au PIB, c'est le Royaume-Uni. 2,7 millions d'employés ont généré 85,8 Md€ en 2016 outre-Manche.

Le pays dont les acteurs du logiciel ont plus contribué au produit intérieur brut de leur pays en 2016 qu'en 2014 est la Suède. Avec un peu plus de 450 000 employés totaux, l'industrie logicielle suédois générait directement 16 Md€, soit 43,9% de plus qu'en 2014 d'après le rapport. Rendez-vous en 2020 donc pour avoir les résultats de cette année.

Méthodologie de l'étude

En 2018, Software.org de la BSA Foundation a chargé The Economist Intelligence Unit (EIU) d'évaluer l'impact économique de l'industrie du logiciel. L'EIU a collecté et analysé les dernières données disponibles de plusieurs sources reconnues et fiables. Ces sources incluent l'EIU lui-même ainsi qu'Eurostat. Pour évaluer le total des contributions de l'industrie du logiciel à l'économie de l'UE, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, des Pays-Bas, de la Suède, de la Pologne et du Royaume-Uni, l'EIU a analysé les contributions directes et les impacts indirects et induits estimés à l'aide de différents multiplicateurs économiques.

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