(16/03/04) - Les Européens n'adhèrent pas franchement aux méthodes d'achat en ligne et les Français sont plutôt moins convaincus que les autres selon une étude publiée par la Commission européenne. Etrangement, l'institution semble se désoler du peu d'entrain dont font montre les citoyens européens et estime que "des mesures stratégiques indispensables pour vaincre la méfiance de nombreux consommateurs à l'égard du commerce électronique" (sic) doivent être prises. David Byrne - Commissaire en charge de la santé et de la protection des consommateurs - dénonce le manque de confiance comme mal essentiel. Et de promouvoir "les labels de confiance octroyés par des tiers indépendants afin de garantir la fiabilité des sites" tout en promettant pour le courant 2004 un "document stratégique relatif à la cyberconfiance". Et il y a du travail si l'on en croit les chiffres de l'étude : Si les habitants des pays du nord de l'Europe sont particulièrement sensibles au cyberachat (37% des Suédois déclarent avoir fait des "courses" sur Internet, 36% des danois, 31% des Néerlandais), la moyenne des 15 se situe aux alentours de 16%. Avec 12% d'adeptes, la France prend la 10e place du classement - tout comme la Belgique (12%) - et surtout précède le peloton méditerranéen composé de l'Espagne (9%), de la Grèce (3%), du Portugal (4%) et de l'Italie (7%). Pour 2/3 d'entre eux, les Français invoquent... l'absence de connexion à domicile comme principal motif de leur désaffection. Mais nombreux sont ceux qui estiment également que le réseau est peu sûr. Un tropisme hexagonal puisque si 89% des Français doutent de la sécurisation des paiements, ils ne sont que 74% en moyenne à invoquer cet argument dans le reste de l'Europe.
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