Même si « les quinze derniers jours de l'année 2009 montraient des signes très concrets de reprises (..., analyse Jean Mounet, je préfère rester prudent pour annoncer de bonnes nouvelles, ce sera lors de notre prochaine conférence de presse, le 1er avril prochain ». L'activité reste très forte après une descente aux enfers au troisième trimestre 2009. « Avec une baisse globale de 7 à 9 % du CA, la résistance a toutefois été bonne l'année dernière. (...) Si l'externalisation va rester un des moteurs de croissance en 2010, les nouvelles obligations en termes de régulation - financière notamment - vont obliger un grand nombre d'entreprises à transformer leur environnement informatique ». Optimiste, Jean Mounet attend également une reprise de l'activité avec de nombreux projets dans les services publics ou l'automobile avec le développement des solutions embarquées.
Les collaborateurs confirmés mieux placés que les jeunes diplômés en 2009 et 2010
Au chapitre emploi, Jean Mounet reconnaît que l'année 2009 a été particulièrement destructrice avec une création d'emploi nette négative : 16 à 18 000 collaborateurs ont été recrutés en 2009, alors que 20 à 25 000 embauches sont attendues en 2010. « Si 150 000 emplois ont été crées en 10 ans, 2009 n'a pas été au niveau des années précédentes « souligne le président de Syntec Informatique. Philippe Tavernier, président de la commission des Affaires Sociales et de la Formation, précise que « les jeunes diplômés font partie de la génération sacrifiée en 2009 et 2010. L'année passée, les recrutements ont essentiellement concerné des collaborateurs confirmés. Et quelquefois, le caractère et la capacité à s'adapter rapidement ont été préférés aux compétences ». Bien sûr la maitrise des langues, et pas seulement de l'anglais, reste un élément essentiel pour travailler sur des projets européens. Pour l'année 2010, Jean Mounet s'est inquiété des conséquences de la mise en place de la réforme de la taxe professionnelle lancée par Nicolas Sarkozy. « Fortement préjudiciable pour les PME (- de 100 salariés ou 7,6 millions de CA), cette taxe captera jusqu'à la moitié de la marge opérationnelle de ces sociétés ». Le second bémol pointé par le président de Syntec Informatique concerne la disparition probable du Conseil National du Numérique. « Malgré les initiatives de NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet NDLR), on va vers la suppression du CNN alors que ce dernier semblait utile pour accompagner le développement de l'économie numérique ». Enfin, Syntec Informatique souhaiterait une simplification du statut des entreprises nouvellement créées avec la mise en place du JEC, Jeune Entreprise de Croissance en lieu et place des différents JEI (Jeune Entreprise Innovante), Gazelle et JEU (Jeune Entreprise Universitaire).
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