Si de nouvelles restrictions ont empêché les entreprises américaines de fournir ou de réparer Huawei, Intel vient de réussir à obtenir une dérogation pour livrer des composants à son client chinois.
Après AMD, Intel a reçu des autorités américaines des licences pour continuer à fournir certains composants à Huawei Technologies, a révélé un porte-parole de la société. Alors que les relations américano-chinoises sont à leur pire depuis des décennies, l'administration Trump a poussé les gouvernements du monde entier à évincer Huawei de leur marché, arguant que le fournisseur spécialisé dans les télécommunications, les infrastructures et les terminaux mobiles transmettrait des données au gouvernement chinois à des fins d'espionnage.
Depuis le 15 septembre, de nouvelles restrictions ont empêché les entreprises américaines de fournir ou de supporter Huawei dans ses développements et sa production. Mais cette semaine, le China Securities Journal, un journal affilié à l'État chinois, a déclaré qu'Intel avait reçu l'autorisation de fournir des composants et un support logiciel Huawei. Sans puces x86, fournies par Intel ou AMD, il est très compliqué pour Huawei de développer et fabriquer des PC, des serveurs, des baies de stockage et des équipements réseau. Le chinois a tenté de contourner cet embargo en développant des produits reposant sur des puces ARM, mais ici aussi le designer britannique a interrompu toute collaboration. La semaine dernière, la société chinoise SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corporation) a confirmé qu'elle avait également demandé l'autorisation de continuer à entretenir Huawei. SMIC utilise des équipements et brevets d'origine américaine pour fabriquer des puces pour Huawei et d'autres sociétés.
Huawei, fondée en 1987 par un ancien ingénieur de l'Armée populaire de libération de la Chine, nie avoir espionné Pékin et affirme que les États-Unis essaient de lui nuire parce que les entreprises occidentales prennent du retard dans la technologie 5G. Dans ce que certains observateurs ont comparé à la course aux armements de la guerre froide, les États-Unis craignent que la domination de la 5G ne donne à la Chine un avantage que Washington n'est pas prêt à accepter.
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