Innovation et éducation : les français à la traîne en Europe

Le Syntec Numérique publie la 3ème édition du baromètre trimestriel européen de l'innovation. Il porte à la fois sur le thème de l'éducation et sur le moral des éditeurs.

Sur le 1er point, l'étude s'est basée sur un sondage de BVA mené auprès de 4 000 européens interrogés dans les 5 principaux pays (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie). Les français ne sont que 50% à estimer leur système éducatif suffisamment armé pour les  nouvelles technologies, en Allemagne ils sont 70%, en Grande-Bretagne 74%.

Si l'on interroge cette fois l'ensemble des européens, et si on leur demande noter les 5 pays, on se retrouve avec une prééminence de l'Allemagne.  Sur les  4 000 européens interrogés 45% situent ce pays comme celui disposant du meilleur système éducatif. 28% pensent à la Grande-Bretagne, 13% seulement à la France. Les français sont d'ailleurs les plus sévères avec eux-mêmes, alors que les autres européens se montrent plus indulgents sur notre capacité d'innovation en matière éducative. Les français déplorent notamment  le manque de liens entre leur système éducatif et leurs entreprises. Ce qui n'a pas échappé à Bruno Vanryb Président du collège éditeurs du Syntec Numérique. Pour lui, cette étude marque un constat d'échec, avec la déconnexion entre le monde de l'entreprise et celui de l'éducation.

Sur le second point, le moral des éditeurs, 106 entreprises sont interrogées. Au dernier trimestre, le moral des éditeurs a montré une nette baisse. Les « plutôt plus confiants » sont passés de 83% à 58% entre juillet et septembre, les « plutôt moins confiants » grimpent de 13 à 42%. Malgré tout, les nouveaux projets d'investissements demeurent élevés, 74% en ont prévu, ils étaient 68% auparavant. Ceux qui ne projettent pas d'investissements sont passés de 27 à 26%. Les objectifs sont d'ailleurs en chute libre, passant de -11 (en dessous de l'objectif) en juillet à -27 en septembre.

Selon Gael Sliman, directeur de l'Institut BVA, non seulement les éditeurs subissent l'inquiétude due à la crise financière, mais mesurent avec retard la baisse de leur objectif. Ils restent quand même incroyablement optimistes. « Ils sont encore 58% à être confiants dans l'avenir, 74% à investir, 58% à embaucher, 60% en ligne ou au dessus de leurs objectifs. » note Bruno Vanryb

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