Les résultats trimestriels d'IBM, publiés avec quelques jours d'avance sur le calendrier, ont déçu les observateurs malgré des indicateurs en légère progression. Le chiffre d'affaires ressort à 22,9 Md$, en hausse de 3,3 % sur un an, mais en retrait par rapport aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un volume d'activité de 23,65 Md$. Le résultat net déçoit également : s'il gagne 2,9 %, à 1,4 Md$, il n'équivaut qu'à 85 cents par action, contre 90 attendus. Samuel Palmisano, le Pdg, explique ces chiffres poussifs par "des difficultés à finaliser des transactions" à la fin du trimestre, notamment dans les pays où les conditions économiques sont faibles. Ainsi, Big Blue a enregistré un recul de ses ventes de 5 % en Allemagne, en France, en Italie et au Japon. Les résultats trimestriels profitent néanmoins de l'effet positif de la dépréciation du dollar. A taux constant, le chiffre d'affaires n'aurait en effet progressé que d'1 %. La zone Amérique réalise la plus grosse part du CA avec 9,3 Md$, en hausse de 2%. L'EMEA affiche une croissance de 7% de son activité, à 7,7 Md$. Toutefois, à taux de change constant, la progression n'y est plus que de 2 %. Dans la région Asie-Pacifique, la faiblesse du dollar permet au CA d'afficher une hausse de 1%, à 5,2 Md$, contre une diminution de 2% à taux constant. La division Global Services, spécialisée dans le conseil et les services, affiche un CA de 11,7 Md$, en croissance de 6%. Si elle s'affiche comme la branche qui progresse le mieux, ces résultats sont néanmoins décevants. IBM Global Services avait en effet conclu les précédents trimestres sur des taux de croissance proches des 10%. De plus, avec 10 Md$ de contrats signés, Big Blue se situe en dessous des estimations, les analystes prévoyant en effet un milliard supplémentaire. La branche logiciel progresse de 2%, à taux de change fixe, et atteint 3,6 Md$ de CA. L'activité matériel stagne à 6,7 Md$ et pâtit de la diminution des ventes de serveurs. Enfin, la filiale de crédit régresse fortement, de 12%, à 580 M$. Pour la suite de l'exercice 2005, IBM indique qu'il est raisonnable de se baser sur les estimations du marché. Les analystes tablent sur une croissance de 6,5 % de l'activité.
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