En attendant l'arrivée effective des puces Intel Xeon Scalable Gen4, HPE livre ses derniers Proliant Gen11 avec des AMD Epyc Genoa et des Ampere Altra. (Crédit HPE)
La dernière génération de serveurs HPE ProLiant (Gen11) comprend quatre modèles : le DL325, le DL345, le DL365 et le DL385. Des systèmes dédiés aux charges de travail habituelles dans les entreprises, à savoir analytiques, VDI, bases de données, traitements IA et architectures cloud hybrides.
Quelques mois après le lancement du Proliant RL300 Gen11, HPE complète sa famille de serveurs de 11e génération avec les ProLiant DL325, DL345, DL365 et DL385, qui apportent aux entreprises des ressources de calcul adaptées à l'analytique, les applications exigeantes, le machine learning, le VDI et la virtualisation. Disponibles à l'achat ou en mode souscription (programme Greenlake), ils prennent en charge diverses architectures, telles que les processeurs AMD Epyc Genoa (3e génération) - disponibles fin 2022 -, les puces Intel Xeon Scalable sur base Sapphire Rapids (4e génération) - également attendues fin 2022 - et les CPU ARM Ampere Altra et Altra Max (jusqu'à 128 coeurs). À titre de comparaison avec la génération de serveur précédente, les ProLiant Gen11 sur base Epyc proposent deux fois plus de bande passante en E/S, 50 % de coeurs en plus par CPU et 33 % de densité de GPU en plus par serveur.
Les formats traditionnels 1 et 2U sont de retour pour les Proliant Gen11. (Crédit HPE).
Des capacités de mémoire allant jusqu'à 6 To
Disponibles à la commande à partir du 10 novembre, les serveurs DL325 et DL345 mono-socket et les DL365 et DL385 bi-sockets accueillent pour commencer un ou deux processeurs Epyc Genoa avec 96 ou 192 coeurs supportant la DDR4, l'interface PCIe 5.0 et le très attendu protocole CXL (Compute Express Link) 1.0 pour l'informatique désagrégée. Dans un châssis 1U peu encombrant pour les deux premiers DL325 et DL365 et 2U pour les DL345 et DL385. Les systèmes mono-socket prennent en charge jusqu'à 3 To de mémoire DDR5, tandis que les modèles bi-socket doublent la mémoire disponible pour atteindre 6 To. Si ces serveurs sont adaptés à une large variété de charges de travail, HPE recommande les modèles les moins chers (DL325 et DL345) pour la virtualisation, le software-defined storage et le CDN.
Le SNIA a validé les formats E3.S et E3.L pour augmenter la capacité de stockage des serveurs compacts. (Crédit SNIA)
Les modèles plus onéreux (DL365 et DL385) sont adaptés à la virtualisation, aux VDI, à l'analytique, à l'intelligence artificielle et à l'apprentissage automatique. À noter que les clients nécessitant plus de mémoire, pourront profiter des modules NAND XL-Flash à faible latence (Kioxia) en mode CXL, qui viennent se substituer aux composants Intel Optane. L'autre innovation vient de l'adoption du format E3.S (112,75 mm en longueur et 7,5 mm ou 16,8 mm en épaisseur) en lieu et place de l'U.2 (100,45 mm en longueur et 15 mm en épaisseur) pour les SSD. Cela donne à HPE un avantage massif en termes de densité de stockage, en particulier dans les châssis 1U où les baies sont traditionnellement limitées par le facteur de forme U.2. Avec ce dernier, la limite est de 10 SSD. Avec l'E3.S, il est désormais possible d'installer 20 ou 36 modules E3.S à l'avant, ce qui double le potentiel de stockage sur les Proliant Gen11. Le format E3.S favorise de plus la circulation de l'air et optimise donc la dissipation de la chaleur.
Après Dell, HPE adopte à son tour le format U3.S pour augmenter la densité flash de ses serveurs Proliant Gen11. (Crédit Kioxia)
Au-delà des différentes configurations de mémoire et de socket, les quatre modèles de serveurs sont assez similaires. Les deux serveurs 1U disposent d'une paire d'emplacements PCIe 5.0 x16, tandis que les modèles 2U, plus grands, offrent six ou huit emplacements PCIe 5.0 x16 selon que qu'il s'agisse d'un système à un ou deux sockets. Les quatre serveurs embarquent également une paire d'emplacements OCP 3.0 x8 pour une connectivité supplémentaire.
Les Xeon Sapphire Rapids en retard
Les machines animées par les Xeon Sapphire Rapids arriveront un peu plus tard, Intel vient seulement de commencer la fabrication de ces puces. Le fondeur accuse un retard de près de 18 mois pour la livraison de ces processeurs. Très attendus, ils arrivent avec une micro-architecture revue, jusqu'à 60 coeurs par puce, ainsi que la prise en charge de la DDR5, de l'interface PCIe 5.0, du protocole CXL (Compute Express Link) 1.1 et de la mémoire HBM2E. Pour expliquer ce retard, le cabinet d'études TrendForce explique le taux de rendement de la production d'Intel pour les Rapids Sapphire est estimé entre 50 et 60 %. Cela signifie que pour chaque wafer fabriqué par Intel, la moitié était inutilisable. Le défi pour Intel ne résidait pas dans la conception, mais dans la fabrication. Il s'agit de la première génération de puces Xeon utilisant la gravure Intel7, dont la mise au point a pris des années.
Une sécurité renforcée
Les serveurs HPE ProLiant Gen11 sont commercialisés avec l'outil SaaS GreenLake for Compute Ops Management, qui assure la surveillance et la gestion des machines. Il fournit également un rapport sur l'empreinte carbone des systèmes pour alimenter le bilan de l'entreprise. De plus la dernière version du logiciel Integrated Lights-Out (iLO), iLO6, assure la vérification et l'authentification des composants notamment grâce à l'ajout du Security Protocol and Data Model (SPDM).
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