HDS veut mieux combiner ses ressources avec le reste du groupe Hitachi

Après Isilon Systems, Bull et Atos, Eric Desnos a pris les rênes de HDS France.

Après Isilon Systems, Bull et Atos, Eric Desnos a pris les rênes de HDS France.

Face à HPE, Dell EMC et consorts qui se reconcentrent sur leur coeur de métier - l'infrastructure -, HDS joue désormais la carte de la synergie pour tirer la transformation numérique dans les entreprises.

Bien connue pour ses solutions d'infrastructures, serveurs et stockage pour le cloud, le big data et les architectures traditionnelles, HDS (Hitachi Data System) est adossée comme son nom l'indique au groupe japonais Hitachi. Une entreprise centenaire (fondée 2010) avec 335 000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires de 90 milliards de dollars. « L'activité de Hitachi est passée de douze business unit à quatre (Power / Energy; Manufacturing / Water; Urban Development; Finance / Public / Healthcare) pour mieux répondre aux besoins des clients, et les ressources de HDS sont utilisées transversalement pour mener à bien les projets de transformation (cloud hybride, big data...) chez les clients », nous a indiqué Eric Desnos, arrivée il y a 10 mois à la tête de HDS France. Dans l'hexagone, le fournisseur d'infrastructures critiques, qui surfe lui aussi sur la transformation numérique dans les entreprises, est le fer de lance de la maison mère japonaise pour le traitement de la donnée (big data et IoT) avec à ses cotés Hitachi Consulting, Oxya (une société française spécialisée dans les services cloud autour de SAP Hana) et Pentaho.

Rachetés il y a deux par le groupe japonais qui n'entendait pas voir un partenaire OEM de nouveau lui échapper, Oxya et Pentaho sont venus renforcer la stratégie de HDS qui entend développer ses capacités pour accompagner les métiers et pas seulement les services informatiques, nous a indiqué le dirigeant. « Il s'agit de mieux combiner les ressources de HDS avec d'autres entités du groupe comme avec Nissan où nous travaillons avec les services IT tout en fournissant des composants électroniques au constructeur pour ses automobiles ». Le développement de la partie analytique permet à Hitachi de travailler sur des projets ambitieux comme le Train as a Service dans le Sud-Ouest de Londres (de la gare d'Ashford International à St Pancras). La firme japonaise a en effet récupéré une concession de 30 ans pour faire rouler ses trains à grande vitesse sur plusieurs lignes britanniques avec une facturation à l'usage. Bardés de capteurs (jusqu'à 3 000 par rame), les trains de Hitachi Rail Europe remontent une très grande quantité de données qui sont analysées pour optimiser le service et réduire les retards. Un investissement lourd pour l'entreprise qui n'attend pas de retour sur investissement avant 10 ans.

Peu de clients mais des opportunités à saisir

En France, HDS se concentre autour de son portefeuille de grands comptes - 250 entreprises environ - sans chercher à étendre sa cible. « Il s'agit aujourd'hui de partager plus de choses avec nos clients en développant notre capacité à les accompagner sur de nombreux projets », nous a indiqué Eric Desnos. « Si certains marchés comme les ascenseurs à haute vitesse sont inexistants en France [faute d'immeubles de plus de 50 étages à l'exception de la Tour First à la Défense et de la Tour Montparnasse] nous étudions attentivement les marchés et leur maturité. Voilà pourquoi nous avons commencé à travailler sur l'Industrie 4.0 en France avec la robotisation et les robots notamment dans l'industrie automobile », nous a expliqué Greg Kinsey, vice -président chez Hitachi Insight Group, qui regroupe la R&D (à Tokyo, Seattle, Santa Clara et Boston en outre), et le pole start-ups. Hitachi ne vend pas toujours ses robots mais contribue à résoudre les problèmes liés à leur installation.

Interrogé sur la maturité de l'Industrie 4.0 en Europe, le consultant en chef place l'Allemagne et la France sur les deux premières marches avec la Grande Bretagne pour compléter le trio. « Le brexit handicape aujourd'hui l'industrie manufacturière britannique. C'est en Allemagne qu'il y a le plus de robots mais ils ne sont pas tous connectés. En France, il y a moins de robots mais avec un plus grand sensibilité à la data ». A titre d'exemple, Greg Kinsey cite le travail réalisé entre ses équipes et celles de HDS sur les lignes de peinture d'un constructeur allemand pour garantir une qualité homogène sur les voitures en remontant plusieurs informations depuis les capteurs installés sur les robots et notamment la température. En France, HDS a également plusieurs fers au feux dans la distribution pour optimiser le traitement de la data. Des noms d'enseignes que nous ne pouvons pas rapporter mais les projets avancent bien.

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