La société Risc Group a commandé un sondage à l'Ifop sur l'attitude des dirigeants de TPE PME face à la grippe A. Paradoxe : ils se disent bien informés (à 77%), mais pas préparés (à 42%).
« Que ce soit par le gouvernement ou par la médecine du travail, on est très bien informés sur la Grippe A » souligne Philippe Weppe, directeur général de Risc Group. Toutefois, il faut bien distinguer l'aspect sanitaire, les précautions à prendre ou les mesures d'urgence à adopter avec les salariés, des mesures informatiques permettant de pallier les absences et de continuer l'activité.
Sur le premier point, et suivant les entreprises, plusieurs mesures sont normalement intervenues : définition de règles, engagements définis avec le Comité d'entreprise ou le Comité d'hygiène et de sécurité. Certaines mesures très connues sont prises : la commande de masques ou l'adoption de gel/savon. L'essentiel est ailleurs, dans la situation critique née de la contamination de salariés. A partir de trois cas, un service doit être fermé. Une règle appliquée dans les administrations et reprise dans les entreprises vigilantes comme Risc Group.
Les personnes concernées vont incuber trois jours et ensuite être arrêtées, si la Grippe A est confirmée, sept jours. Chaque service est donc potentiellement susceptible d'être fermé dix jours. Et tout open space peut très bien être considéré comme un service, donc fermé avec seulement trois cas de Grippe A. Inversement, dans une petite structure, trois personnes ou un service entier, c'est une bonne partie voire la totalité de l'entreprise. La continuité de services n'est donc pas un vain mot. Les plans correspondants semblent pourtant encore rares.
« Pour qu'un Plan de continuité de services soit efficace, il faut s'assurer qu'une grande partie de son activité soit transformable en services managés, notamment sur trois points : les lignes téléphoniques, la gestion de données, la gestion d'applications métiers » note Philippe Weppe. Si c'est le cas, l'entreprise est en mesure de faire face à la Grippe A, si les réponses aux trois points sont sont négatives, on ne peut qu'être inquiet, c'est le cas dans les PME. 70% des dirigeants de TPE ou PME interrogés par le sondage ont effectivement répondu ne pas être en mesure d'adopter un plan de continuité de services. Le plus souvent, ils n'ont pas de liens sécurisés ou d'applications métier en mode services permettant le télétravail. D'après le sondage, 26% seulement pensent développer le travail à domicile.
Chez Risc Group, chaque département a aujourd'hui son back up, la société part du principe que les départements ne seront pas touchés en même temps. Dans le même ordre d'idées, estimant que l'Europe ne sera pas touchée de manière uniforme, elle a trois centres de backup : Paris Orléans et l'Ukraine. Risc prévoit également d'organiser le travail de ses salariés en mode astreinte.
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