Gilles Sitbon, président de Feel Europe Groupe : « Nous n’avions aucun intérêt à accueillir les 496 salariés de Team Partners pour tailler ensuite dans les effectifs. Si cela avait été notre objectif, nous aurions parfaitement pu en reprendre moins à la barre du tribunal de commerce. »
La SSII réfute les dires de représentants du personnel de TPG-IT selon lesquels elle aurait volontairement dépouillé son ex-filiale de bon nombre de ses forces vives. Yann Vaudry, à qui TPG-IT a été cédée par la suite, met en cause l'attitude des IRP qui aurait sapé ses projets de redressement de l'activité et mené à la liquidation de la société
Accusé par certains représentants du personnel de TPG-IT d'avoir sciemment rendu son ex-filiale non viable en la vidant de ses salariés avant de la revendre, le groupe de services informatique Feel Europe Groupe se défend. Gilles Sitbon, son président, rejette en bloc ces reproches et présente sa version des faits qui ont conduit l'ex-team Partners à passer de 496 collaborateurs en 2011 à environ 75 au moment de sa récente mise en liquidation. « Nous n'avons pas cherché à vider TPG-IT de ses collaborateurs. Une grande partie des départs intervenus avant que nous ne cédions la société en mars 2013 était indépendante de notre volonté », assure le dirigeant. Ce dernier pointe notamment la perte d'un important contrat d'infogérance par TPG-IT au profit d'Osiatis, six mois après la reprise du fond de commerce de Team Partners. Une manque à gagner de 3 M€ par an qui a amené l'entreprise à devoir transférer une cinquantaine de collaborateurs chez Osiatis. A cela s'ajoute, indique-t-il, 150 départs volontaires sur trois ans dont une majorité a eu lieu lors des six premiers mois d'activité de l'ex-filiale de Feel Europe.
Des départs vers les filiales région pour une meilleure efficacité
Le dirigeant ne réfute pas que certains collaborateurs de TPG-IT ont été transférés vers d'autres filiales de son groupe. Ce fut le cas à la fin 2012, suite à la création des quatre filiales régionales de Feel Europe vers lesquelles ont été déplacés des collaborateurs de TPG. « Feel Europe avait 50 collaborateurs en région et TPG-IT 120. Nous les avons regroupés pour une meilleure efficacité de notre activité hors de l'Île-de-France », indique Gilles Sitbon.
Le dernier grand mouvement de troupes issues de TPG a eu lieu entre fin 2012 et janvier 2013. Il concernait 50 collaborateurs basés en Île-de-France qui menaient une activité axée sur le conseil et le développement. Des prestations plus en phase avec le coeur de métier de Feel Europe qu'avec celui de TPG très tourné vers l'infogérance. En outre, explique Gilles Sitbon, « cette opération a permis de remettre des liquidités dans TPG à un moment où il fallait renflouer ses caisses. J'ajoute que les salariés protégés, qui se plaignent aujourd'hui de rester dans une coquille vide, avaient été sélectionnés pour être transférés ailleurs dans le groupe. Cela n'a pas été fait car la direction du travail et de l'emploi s'y est opposée justement parce qu'eux-mêmes ne le souhaitaient pas. »
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