ESN et sociétés de conseil ont résisté à la crise en 2022

« Avec une croisance à deux chiffres pour la plupart des acteurs, l'année 2022 a été remarquable », s'est félicité Numeum dans une étude menée avec KPMG. (pressfoto / Freepik)

« Avec une croisance à deux chiffres pour la plupart des acteurs, l'année 2022 a été remarquable », s'est félicité Numeum dans une étude menée avec KPMG. (pressfoto / Freepik)

Une dernière étude de Numeum et KPMG fait ressortir un bilan très positif pour les entreprises de services du numérique et en ingénierie conseil en technologie en 2022. Elles sont néanmoins sous pression économique, géopolitique et en termes de ressources humaines.

Jusque là tout va bien. La dernière étude de KPMG réalisée à la demande de Numeum prenant le pouls des ESN et des sociétés en ingénierie conseil en technologie (ICT) fait ressortir que ces dernières sont prêtes à affronter les turbulences économiques et financières. « Face aux défis qui s'annoncent notamment la pénurie des ressources, l'inflation salariale, les tensions sur la profitabilité et le ralentissement de l'économie française, la confiance demeure très élevée », peut-on lire dans l'étude disponible sur inscription à cette adresse. Ainsi, les entreprises du secteur sont 98 % à avoir confiance dans la réalisation de leur objectif de croissance. Pour autant la part de celles se disant très confiantes recule de 8 points sur un an, à 26 % aujourd'hui contre 34 % l'an dernier. Concernant les objectifs de croissance annuelle à 3 ans, les grandes entreprises les revoient à la baisse : 11,6 % contre 13,8 % en 2022 au contraire des autres qui les voient progresser significativement : + 5,6 points à 21,1 % pour les ETI, + 15,1 points à 32,6 % pour les PME, et + 16,5 points à 36,5 % pour les TPE. Parmi les principaux risques avancés perturbant la croissance, les répondants de l'étude sont 83 % à pointer le manque de ressources, 53 % l'inflation et la compétitivité, 46 % les conflits internationaux et les crises majeures et 43 % le manque de compétences.

L'étude fait ressortir pour 2022 un bilan bien positif : « avec une croissance à deux chiffres pour la plupart des acteurs, l'année 2022 a été remarquable. Cette croissance est avant tout portée par une stratégie centrée sur le développement d'offres à très haute valeur ajoutée et innovantes », indique Numeum. Au premier rang des facteurs porteurs de croissance on trouve le développement des offres (80 %), les plans de recrutement (74 %), le positionnement sur des secteurs porteurs (62 %), le gain de part de marché significatifs (36 %) et les acquisitions ainsi que la croissance externe (33 %). En termes de services, solutions et produits qui se sont révélés être les plus dynamiques, le palmarès évolue notablement : alors que le podium 2021 était le cloud (30 %), le conseil en transformation digital (17 %) et la cybersécurité (15 %), celui de 2022 est le conseil en transformation digitale (25 %), le cloud (21 %) et la conception de solutions technologiques (16 %).

Des objectifs de recrutements revus à la baisse

Alors que 89 % des ESN et ICT se disaient confiantes dans leur capacité à remplir leurs objectifs en termes de recrutements à trois ans en 2022, elles sont désormais 81 % à le penser. La part de celles indiquant ne pas avoir de visibilité double même d'une année sur l'autre, passant de 4 % à 13 %. Pour atteindre leurs objectifs, les entreprises misent sur deux actions principales : favoriser la proximité avec les jeunes diplômés (participation à des salons/forums et multiplication des partenariats avec des écoles), et recourir à des freelances dont la part dans les effectifs a progressé de 2 points en 2022 explique Numeum. Pour fidéliser les salariés, les bonnes vieilles ficelles sont toujours les mêmes, à savoir principalement des augmentations de salaires (58 %) et des plans de formation (12 %). D'autres ressortent aussi mais sont moins partagées (flexibilité et aménagement du temps de travail, actions gratuites...).

A noter par ailleurs la hausse de l'engagement des entreprises dans le domaine des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). « Les bénéfices d'une telle démarche vont au-delà de ces enjeux puisque considérée comme un projet fédérateur valorisant l'attractivité et la fidélisation des talents et améliorant la notoriété des ESN et des ICT », peut-on lire dans la recherche. Pour 61 % des répondants, il s'agit même d'une raison d'être (+ 7 points sur un an) et 37 % l'ont intégré dans leurs statuts (+ 18 points). 

Méthodologie

Cette étude est basée sur le recueil de données au 2e trimestre 2023 auprès d'un échantillon représentatif de 140 ESN et ICT (57 PME, 55 ETI, 18 grandes entreprises et 10 TPE) dont 94 ont leur siège social en Ile-de-France, 15 en Auvergne Rhône-Alpes, 9 en Pays de la Loire et 6 en Provence Alpes Côte d'Azur.

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