Selon Tom Petersen, Intel Fellow, les ingénieurs du fondeur américain avaient complètement réarchitecturé la pile DX11, améliorant ainsi la moyenne des performances d'environ 19 % par rapport aux pilotes du premier Arc A750, quand le GPU est associé à un processeur Core i5. (crédit : IDG)
Lancées l'été dernier, les premières cartes graphiques grand public Arc A770 et Arc A750 d'Intel, avait reçu un accueil assez tiède. Le tir est corrigé par le fondeur américain avec une forte augmentation des performances sous DirectX 11.
Le lancement, l'été dernier, des premières cartes graphiques grand public Arc A770 et Arc A750 d'Intel, avait été mitigé. D'un côté, les GPU Arc offraient des performances exceptionnelles dans les jeux modernes DirectX 12 et le ray tracing, mais d'un autre côté les performances dans les jeux traditionnels DX9 et DX11 n'étaient pas à la hauteur de la concurrence. Les mois suivants, les ingénieurs logiciels d'Intel ont fait en sorte de combler les lacunes les plus importantes, de supprimer les bogues et de lancer des pilotes qui ont dopé les performances dans les jeux DX9 comme Counter Strike et League of Legends. Aujourd'hui, le fondeur annonce une forte augmentation des performances dans les jeux DirectX 11 sur les cartes graphiques Arc, ainsi que le déploiement d'une nouvelle métrique appelée GPU Busy et de PresentMon Beta, son premier outil de mesure des performances pour les gamers.
Intel Arc : 19% plus rapide dans les jeux DX11
Lors d'une conférence de presse, Tom Petersen, Intel Fellow et gourou du graphisme, a fièrement déclaré que les ingénieurs d'Intel avaient complètement réarchitecturé la pile DX11, améliorant ainsi la moyenne des performances d'environ 19 % par rapport aux pilotes du premier Arc A750, quand le GPU est associé à un processeur Intel Core i5.
Comme on peut le voir dans les graphiques ci-dessus, les gains de performance réels varient d'un jeu à l'autre, mais de manière générale, la fréquence d'images des jeux DX11 augmente fortement.
Evolution de la performance moyenne du framerate en résolution 1080p. (crédit : Intel)
Dans les jeux testés par Intel, les gains de performance vont de 5 % dans Destiny 2 à 33 % dans Overwatch 2.
Evolution de la performance moyenne normalisée du framerate en résolution 1080p. (crédit : Intel)
En plus des taux de rafraîchissement globaux plus rapides, le taux de rafraîchissement du 99e percentile est également amélioré de 20 % en moyenne dans les jeux DX11, ce qui signifie que l'on bénéficie d'une expérience beaucoup plus fluide dans l'ensemble.
Performance normalisée de l'évolution des taux de rafraîchissement du 99e percentile. (crédit : Intel)
Pourquoi un tel écart ? Tom Petersen explique que le pilote d'Intel agit comme une sorte de traducteur pour les appels à l'API DirectX, envoyant des instructions dans un langage compris par les GPU Arc comprennent. L'équipe d'Intel a travaillé dur pour réduire la surcharge du pilote DX11 constaté dans les pilotes Arc, mais les jeux plus liés au processeur doivent encore attendre que le processeur fasse son travail en premier.
GPU Busy est la dernière métrique d'Intel pour cartes graphiques. (crédit : Intel)
Tom Petersen a aussi présenté une nouvelle métrique du GPU appelée GPU Busy. Pour afficher une image donnée, le GPU n'est sollicité que pour une part du travail, le reste étant réparti entre le CPU, le pilote et l'affichage. En mesurant à la fois le temps de rendu d'une image et le temps d'occupation du GPU, on peut se faire une idée de l'impact des autres éléments sur les performances de jeu.
Des captures d'écran des performances d'Overwatch 2 (OW2) illustrent à la fois le travail accompli par Intel pour améliorer ses pilotes DX11 et le type d'informations fournies par GPU Busy.
La ligne bleue indique le temps de rendu de chaque image, et la ligne jaune, le temps d'activité du GPU dans cette image. Les performances sont optimales quand les lignes sont aussi lisses et plates que possible. (crédit : Intel)
Désormais, avec les derniers pilotes Intel dont la pile DX11 a été réarchitecturée, le jeu fonctionne de manière beaucoup plus fluide, même si la ligne jaune d'occupation du GPU reste à environ 5 à 6 millisecondes avec les deux pilotes.
Comme on peut le voir, ce n'était pas le cas pour OW2 avec les pilotes de l'Arc A750 initial : les lignes bleues rebondissent partout, offrant une expérience incohérente. (crédit : Intel)
Intel a réussi à peaufiner ses pilotes pour réduire les pics de temps causés par d'autres éléments du système. Le jeu tourne beaucoup mieux maintenant, ce que l'on pouvait mesurer auparavant avec des outils de capture d'images, mais la nouvelle métrique GPU Busy permet de comprendre pourquoi. Grâce à cette information, on sait si l'on peut améliorer les performances dans un jeu donné par une mise à niveau du CPU ou du GPU. Si le temps d'occupation du GPU correspond étroitement aux temps d'image globaux, soit le jeu est parfaitement équilibré, soit il pourrait bénéficier d'une mise à niveau de la carte graphique. Pratique !
Exemple d'une image ou d'un jeu davantage limité par le CPU que par le GPU. (Crédit : Intel)
Un outil de mesure GPU moderne
Mais comment mesurer les temps d'occupation du GPU ? Aucun des outils traditionnels de mesure d'images comme Nvidia Frameview, AMD's OCAT, ou MSI Afterburner ne prend cette dernière mesure. C'est là qu'intervient le logiciel PresentMon Beta d'Intel. Les nerds savent sans doute que tous les outils de mesure d'images mentionnés ci-dessus s'appuient sur une technologie appelée PresentMon pour mesurer le moment où de nouvelles images sont présentées à l'écran. Ce que les amateurs ne savent peut-être pas, c'est que PresentMon est une technologie open source d'Intel. Oui, vraiment, même si Intel ne propose pas d'outil de mesure de trame pour les joueurs Arc.
PresentMon Beta d'Intel en mode Overlay. (Crédit : Intel)
Ce ne sera désormais plus le cas. L'application PresentMon Beta d'Intel (disponible en mode Overlay et en mode fenêtre) fournit tous les graphiques, données et mesures habituels que l'on attend d'un outil de mesure GPU moderne - utilisation de la mémoire, taux et temps de trame, voltages, fréquences et autres - en plus de la nouvelle mesure GPU Busy. Il est possible de configurer l'application pour qu'elle affiche des relevés numériques ou des graphiques actifs des mesures demandées, et également regrouper les mesures choisies dans un seul graphique. Parfait pour avoir un graphique dans le coin de l'écran avec à la fois les temps d'images et les temps d'activité du GPU, par exemple.
La version bêta de PresentMon sera semble-t-il très utile pour les passionnés et les évaluateurs de matériel.(crédit : Intel)
Pour autant, Intel n'abandonne pas les outils PresentMon traditionnels, de sorte que Frameview et Afterburner continueront à fonctionner sans problème. Mais la nouvelle version bêta de PresentMon est aussi open source et, mieux encore, elle est tout aussi indépendante du matériel que la version originale, ce qui signifie qu'elle fonctionne aussi bien avec les cartes graphiques Intel, GeForce et Radeon. C'est énorme !
Mais ce qu'il faut retenir de tout cela, c'est que le fondeur américain est à l'écoute, et que les cartes graphiques Arc fonctionnent aujourd'hui nettement mieux qu'au moment de leur lancement. Aujourd'hui, les jeux DX9 et DX11 sont beaucoup plus rapides et fluides sur Arc qu'ils ne l'étaient au moment du lancement. Nous avions déjà désigné l'Intel Arc A750 à 320 € comme GPU le plus économique préféré pour le ray tracing. Et l'option est encore plus intéressante qu'auparavant. Les premières cartes graphiques Intel Arc avaient eu du mal à convaincre, mais aujourd'hui, il n'y a plus de raison d'hésiter. Il faut simplement vérifier que le PC prend en charge le PCIe Resizable BAR. Les cartes graphiques d'Intel ont été conçues pour fonctionner sur des systèmes relativement modernes et les performances peuvent devenir très médiocres avec un système beaucoup plus ancien.
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