Faire une fleur aux clients pour facturer plus à long terme
Etant en contact direct avec les entreprises utilisatrices, les revendeurs de Sage PE payent aussi ces pots cassés. Ils s'attendent d'ailleurs à devoir encore subir les foudres de leurs clients prochainement à cause de la façon dont Sage PE a décidé de gérer l'évolution de la DADS-U (déclaration automatisée des données sociales unifiée) vers la 4DS (déclaration dématérialisée des données sociales) qui entrera en vigueur en janvier 2012. Jusqu'à présent, les utilisateurs du logiciel de paye de la gamme standard de Sage PE pouvaient générer un fichier numérique respectant le format de la DADS-U et l'uploader ensuite sur le site de l'administration concernée. Pour la 4DS, cela ne sera plus possible puisque Sage a décidé de ne pas mettre sa gamme standard à jour pour permettre la génération d'un fichier conforme à la nouvelle norme. Aux mieux, ses utilisateurs pourront générer des états sur papier qu'ils devront ensuite ressaisir à la main sur Internet. Autant dire qu'ils sont ainsi fortement incités à passer à la version Evolution du logiciel de paye qui, lui, a été mise à jour pour la 4DS. Mais pour cela, ils vont débourser plus. Normalement, la version Evolution est facturée 990 € à l'achat plus 500 € de mise à jour par an (ou 350 € sans le service de télétransmission) pour ceux qui le souhaitent, contre 390 € à l'achat plus 150 € de frais de mise à jour pour la version standard.
« Nous avons mis en place une offre spéciale qui permet de migrer de la paye standard à sa version évolution pour 199 € seulement. En outre, le contrat de mise à jour souscrit pour la version standard sera basculé gratuitement vers la version évolution jusqu'à son terme », précise Henri Benamram. Après, le client devra donc payer 500 € par an de mise à jour. Un simple calcul permet donc de s'apercevoir que la manoeuvre de Sage PE n'est pas avantageuse pour le client à moyen et long terme. « Sage veut profiter de l'évolution de cette norme pour faire débourser d'avantage d'argent à des clients qui ont pourtant souscrit un contrat de mise à jour », s'offusque un revendeur. « Au-delà, du fichier que nos logiciels vont générer à l'intention de l'administration, nous avons mis en place un système portail déclaratif de télétransmission. Il ne s'agit pas d'une simple mise à jour », argue Henry Benamram.
Reste maintenant à savoir comment les clients eux-mêmes vont accueillir la nouvelle. Il est en tous cas certains que ce sont les revendeurs de la division petites entreprises de Sage qui seront aux premières loges pour recevoir leur critique et tenter de leur faire passer la pilule. Henri Benamram ne sera peut-être plus là pour avoir connaissance des remontées du terrain. A l'heure de mettre la touche finale à cet article, nous avons appris que ce dernier prendra prochainement de nouvelles fonctions chez Sage aux Etats-Unis.
Des ex-revendeurs API ne se satisfont pas des méthodes de Sage PE
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